Titre : Volume I
Scénariste : Christophe Arleston
Dessinatrice : Dana Dimat
Coloriste : Florence Torta
Éditeur : Drakoo
Parution : Octobre 2021
Prix : 15,90€
Depuis la mort de l’empereur Sandrek, son fils aîné Altek est destiné à lui succéder lors de la cérémonie de couronnement qui se déroulera dans quelques jours. Le futur dirigeant d’Omnamül goûte peu à cet exercice du pouvoir qu’on lui impose et rêve d’une république, mais y renoncer reviendrait à porter au pouvoir son oncle Lompyste, un personnage abject et veule qui n’hésitera pas à attenter à la vie de son neveu. Ce qui ne manque pas d’arriver à travers une tentative d’assassinat qui échoue mais blesse grièvement Lythek, la sœur d’Altek. N’ayant aucune preuve contre son oncle, le futur empereur doit se tenir sur ses gardes jusqu’au couronnement. Pendant ce temps, la préceptrice Irliti s’inquiète du rythme de l’apparition du jour et de la nuit, jusqu’à ce qu’il ne fasse plus aucun doute que la rotation de la planète s’est arrêtée…
« Ne dis rien. Le piège se referme. Ils vont t’assassiner. »
A l’image de son titre atypique, La Baroque épopée du monde qui ne voulait plus tourner se présente comme une aventure de fantasy plutôt classique, quelques éléments la rapprochant même de l’univers foisonnant et étonnant d’Ekhö créé par le même Christophe Arleston. Mais la fantaisie qui accompagne les personnages et entrecoupe la narration de réflexions de deux volatiles bavards façon Heckel et Jeckel ou de dialogues entre les héros et le lecteur entre deux chapitres donne un style et une tonalité tout à fait différente. Les touches d’humour apportées par le scénariste sont parfaitement mises en scène par Dana Dimat, visiblement très à l’aise dans cette histoire originale qui lui permet de laisser lire cours à son imagination et de créer des décors somptueux et enchanteurs, des costumes exotiques hauts en couleurs, dans des scènes souvent très théâtrales qu’on pourrait parfois penser sorties d’un chapitre oublié des aventures du Baron de Münchhausen. Accessible à tous les publics, cette série bénéficie en outre d’un grand soin apporté à l’objet lui-même, la couverture étant du plus bel effet.
De la fantasy pleine de fantaisie, amusante, énergique et très divertissante.
Arnaud Gueury
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