
© 2018 Editions Delcourt
Titre : Jack goes to Hell
Scénariste : Herik Hanna
Dessinateur – Coloriste : Redec
Couverture : Bruno Bessadi
Éditeur : Delcourt
Parution : Janvier 2018
Prix : 15,50€
Dead End est mort. Piégé par la Poisse, il a perdu sa chance légendaire et s’est fait plomber par des ninjas dans une ruelle sordide. Mais le pire est à venir. Car Jack doit maintenant affronter la bureaucratie de l’au-delà, et son règlement. Voilà bien un truc qu’il a toujours détesté ! D’autant plus qu’on lui annonce quelques siècles de souffrance, pour lui faire payer tous ses crimes passés. Car, si l’enfer est pavé de bonnes intentions, il est aussi rempli d’anciennes victimes furax ! De quoi prendre rapidement la poudre d’escampette et affronter les terres hostiles en compagnie de quelques étranges personnages…
Herik Hanna a le chic pour dissimuler nombre d’informations sous un torrent d’action débridée et de réflexions gaguesques. Alors qu’on suit Jack dans l’au-delà – suite aux événements du tome 3 de la série – confronté à une situation qui semble inextricable et sans issue, le scénariste impose un rythme haletant et un univers familier inspiré par Beetlejuice et d’autres films sans temps mort et a priori sans queue ni tête, avant que la fin de l’album ne remette tout dans l’ordre avec une malice et une maîtrise épatantes. Cette habileté à tenir son sujet dans ce qui ressemble à un joyeux délire est réellement bluffante. Confié à Redec, son partenaire sur la série Blind Dog Rhapsody, à laquelle est faite un gros hommage à travers l’apparition inattendue de [devinez, on vous laisse la surprise], ce one shot est tout à fait à la hauteur des quatre premiers tomes. Le dessin en est nerveux, énergique et expressif, tout ce qui fait le charme et l’humour de Bad Ass.
Un voyage au bout de l’enfer hilarant et malin.
Arnaud Gueury
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