Titre : La Loi du plus faible
Scénaristes : Laurent Galandon & Frank Giroud
Dessinateur : Frédéric Volante
Coloriste : Christophe Bouchard
Éditeur : Le Lombard
Collection : Troisième Vague
Parution : Octobre 2017
Prix : 12€
Après avoir été floué par sa cliente, Léopold Sully-Darmon sait désormais qu’elle est coupable des crimes dont on l’accuse. Cependant, pour ne pas se ridiculiser, il décide de continuer à en assurer la défense. Il est convaincu que, s’il arrive à minimiser sa peine, les retombées pour son cabinet ne seront que positives. Pour ce faire, il veut démontrer que la SOFRAD, une filiale de la COGEDIS qui a employé Zeinab Zaïdi, est tout aussi coupable. En effet, cette dernière fournissait à la société d’armement française de la main d’œuvre composée de détenus pour manipuler des matières dangereuses alors qu’elle était en poste au camp de Boussara. La tâche est bien sûr des plus ardues, d’autant plus que la SOFRAD n’hésite pas à intimider le « défenseur des gueux » et que le journaliste Poljak a découvert les activités passées de L.S.D. au sein d’Action Directe. La réputation du brillant avocat est plus que jamais en jeu !
Avec La Loi du plus faible, Laurent Galandon (Hypnos) et Franck Giroud (Le Vétéran) livrent le dernier opus de L’Avocat, cette série librement inspirée par Jacques Vergès. Le duo de scénaristes imprime un rythme des plus haletants pour ce final où le dénouement est en phase avec les réalités juridiques de notre pays, tout en réservant au lecteur un coup de théâtre surprenant. De fait, la fin n’est pas si convenue que cela. Les auteurs ont parfaitement retranscrit la tension dégagée par les recherches d’informations – en France et à l’étranger – nécessaires au dossier ainsi que celles des intimidations subies par L.S.D. de la part de la société d’armement et du journaliste Poljak. Comme ils ont très bien mis en exergue l’importance des médias et le fait que la justice parfaite n’existe pas. L’ensemble rend la lecture de ce thriller prenante et instructive à souhait. Un projet parfaitement porté par le dessin réaliste de Frédéric Volante où la finesse du trait fait son effet. Bien aidé en cela par une mise en couleurs efficace de Christophe Bouchard.
Une série de bonne facture qui propose un final surprenant.
Stéphane Girardot
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