- Titre(s) : Arsène Lupin et le dernier secret de Nostradamus
- Scénariste(s) : Jérôme Félix
- Dessinateur(s) : Alain Janolle
- Coloriste(s) : Walter & François Fleury
- Editeur(s) : Bamboo
- Collection : Grand Angle
- Parution : Octobre 2024
- Prix : 16,90 €
- EAN : 9791041104635
A la demande de son frère Mycroft et de la couronne britannique, Arsène Lupin s’est vu confier l’étrange mais ébouriffante mission de prendre la place de son rival, le détective Sherlock Holmes, pour une période de trois ans, le temps que le nouveau souverain renforce son trône. D’abord réticent, le gentleman cambrioleur accepte de relever le défi le plus extraordinaire de sa carrière. A l’aise dans son nouveau rôle, il est toutefois surpris quand l’aventurière américaine Irene Adler vient frapper à la porte du 221B Baker Street pour demander de l’aide. Désireuse d’entrer dans les ordres, elle a appris que le Vatican était sur le point de percer le dernier secret de Nostradamus, la date précise de la fin du monde…
« Malheureusement, vous n’êtes pas Sherlock.
– Non, je suis bien meilleur. Oubliez le jeune crétin que vous aviez berné d’un regard. »
Au cours de son précédent diptyque, Jérôme Félix avait commencé par une sage adaptation de La Barre-y-va, avant d’oser l’impensable dans une scène d’une audace folle impliquant des conséquences totalement inédites et imprévisibles. Cette manière de malmener les icones a certainement déstabilisé plus d’un lecteur, mais elle était nécessaire pour dépoussiérer le mythe et offrir des aventures nouvelles, tout en respectant les personnages et le cadre de l’époque. Nul doute que le scénariste s’est fait follement plaisir à travers ce récit uniquement né de son imagination et non basé de près ou de loin sur un roman ou une nouvelle de Maurice Leblanc. Pourtant, l’esprit – l’élément le plus important de la mythologie « lupinienne » – est toujours là, avec ses accès de flamboyance et de forfanterie mêlés à une vraie fragilité. Sûr de lui mais plein de fêlures, droit dans sa moralité malgré quelques actions répréhensibles, on prend une nouvelle fois plaisir à suivre son Arsène dans la tourmente. L’apparition d’Irene Adler, tirée cette fois de l’œuvre d’Arthur Conan Doyle, est un plus indéniable qui apporte un équilibre à l’ensemble et qu’on espère revoir. Toujours aussi à l’aise dans ce registre, Alain Janolle donne corps à ces péripéties d’un trait sûr et maitrisé, sans esbroufe mais non sans panache. A noter cette fois encore les très belles couleurs de Walter et François Fleury.
Une aventure inédite qui tire parfaitement profit de l’audacieuse conclusion de l’histoire précédente.
Arnaud Gueury
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