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© 2022 Dargaud
Titre : La Montagne rouge
Scénariste : Xavier Dorison
Dessinateur : Joël Parnotte
Coloriste : Bruno Tatti
Éditeur : Dargaud
Parution : Janvier 2022
Prix : 15€
La guerre de l’Azur semble toucher à sa fin. Jamais Gédéon n’a semblé aussi proche de mener à bien sa vengeance. Si Aristophania gardait encore l’espoir que les trois enfants qu’elle a pris sous son aile était la solution pour trouver la source Aurore, les récents événements ont viré au tragique, Basile ayant même déserté son camp pour rejoindre le Roi banni et sa cour. Alors que son frère et sa sœur tentent malgré tout désespérément de mener leur mission à bien, le jeune garçon assiste à la montée d’une insurrection à Marseille, qui pourrait ensuite embraser tout le pays…
« En refusant de m’aider, tu as causé la mort de mon unique fils… Alors c’est un juste retour des choses que je te prenne ces trois enfants. Toujours pas de haine? Ca viendra. »
Du début à la fin, Xavier Dorison aura mené sa série d’une main de maître. L’originalité de cet univers, la solidité de l’intrigue et la force des personnages, bien moins manichéens qu’il n’y paraissait, font de cette bande dessinée une petite merveille du genre. Tout au long des quatre tomes, l’intensité a été préservée, avec des rebondissements réguliers et de belles trouvailles. Mais, si le travail du scénariste est brillant jusqu’à cette conclusion à la hauteur des espérances, que dire du dessin, si ce n’est que Joël Parnotte réalise lui aussi un sans faute. La beauté des décors et des paysages, l’expressivité des protagonistes, la subtilité des effets magiques, tout est fantastique dans cette partition, jusque dans la colorisation inspirée de Bruno Tatti. Puissante par son propos mais aussi poétique dans son fond, Aristophania touche, émerveille et fait même réfléchir en s’emparant de certains pans de l’Histoire.
Une formidable BD qui se conclut sur une note parfaite.
Arnaud Gueury
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