Titre : La Dernière Ange
Scénariste : JD Morvan
Dessinateur : Elia Bonetti
Coloriste : Elmer Santos
Éditeur : Soleil
Collection : Anticipation
Parution : Janvier 2020
Prix : 14,95€
L’humanité a poursuivi son expansion dans l’univers à tel point que de nombreuses planètes, situées bien loin du berceau terrien, sont désormais attaqués par des extraterrestres avec qui aucune communication n’est concevable et que des renforts sont impossibles pour les protéger toutes. Le seul programme mis en place pour comprendre ces assauts est l’envoi d’androïdes chargés de recueillir toutes les informations des puces que les colons possèdent. Mais une de ces « dernières anges » s’est éveillée et conserve tous ses souvenirs après les mises à jour. Ce qu’elle va alors découvrir pourrait changer le destin des humains…
« Dans l’action, elle parvient à s’oublier un peu. Mais c’est lors d’une de ces sorties qu’elle va expérimenter quelque chose de nouveau. Le doute. Elle est désormais contrainte à faire ses propres choix… »
Après six premiers tomes qui exploraient avec plus ou moins d’originalité le concept des androïdes tel que la littérature de science-fiction les a développés, ce nouvel album apporte lui aussi sa pierre à la série, mais le scénario de Jean-David Morvan (Sillage) risque d’être le point noir, la faute à une voix off un peu trop présente et quelques incohérences et raccourcis qui réduisent la portée du message. Si les erreurs dans le lettrage sont plus anecdotiques bien que gênantes, la révélation finale soulève quelques incompréhensions sur les motivations des personnages et leur usage des androïdes qui semblerait presque superflu. Un peu embêtant quand c’est le thème de la collection. Heureusement, le dessin d’Elia Bonetti (Dogma) est plutôt convaincant dans ce registre SF, tout autant que la colorisation d’Elmer Santos. Le graphisme permettra donc sans doute d’intégrer la série en intéressant les lecteurs de la première heure, sans peut-être satisfaire pleinement ceux qui commenceront par cet épisode.
Une aventure un peu décevante mais qui dépend surement beaucoup des attentes spécifiques des lecteurs.
Arnaud Gueury
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