- Titre(s) : Drones
- Scénariste(s) : Emmanuel Herzet
- Dessinateur(s) : Alain Queireix
- Coloriste(s) : Didier Ray
- Editeur(s) : Le Lombard
- Collection : Troisième Vague
- Parution : Octobre 2023
- Prix : 12,95 €
- EAN : 9782808207225
Roumanie. Vingt et un drones Havoc de la société Blade Inc. ont été volés après des essais effectués près d’un complexe militaire du site du système antimissile Aegis. Toute l’électronique du camion Oshkosh, qui constitue une unité mobile de vingt-cinq unités, a été minutieusement démantelé par deux techniciens aguerris et retrouvé ainsi cannibalisé dans une vieille ferme collective abandonnée, informations récoltées auprès du conducteur du véhicule que les techniciens ont tenté de tuer et qui, terrorisé, s’est livré à l’ambassade américaine. Il a également indiqué que James Leitton, le CEO d’Aerok, qui a perdu le marché lancé par la Défense pour des drones létaux face à Blade Inc., était le commanditaire du vol. Voilà pourquoi Dwight Delano Tyler et Cesare Tosca se rendent au siège social de la société basée à Washington afin d’y rencontrer le fameux Leitton. Trop tard apparemment car quelqu’un s’est chargé de son cas afin qu’il ne divulgue aucune information. Dans la capitale roumaine, Sybil est piégée par une alerte au feu dans les locaux du consulat qui permet l’élimination du conducteur du Oshkosh. L’affaire d’espionnage industriel devient de plus en plus dangereuse et les roadies vont y laisser des plumes.
Voilà une nouvelle mission pour le groupe de “roadies” que l’ex-agent Alpha a rejoint. Pour l’occasion, Emmanuel Herzet (La Voie du glaive) place au cœur de son récit le vol de vingt et un drones militaires, du matériel de pointe de plus en plus présent sur les champs de bataille comme nous avons malheureusement pu le constater lors du conflit entre Russes et Ukrainiens. Le scénariste nous embarque ainsi dans une histoire qui va à cent à l’heure, qui est parfaitement construite et surfe avec bonheur sur l’actualité. La chose à laquelle on ne s’attendait pas du tout dans cet épisode, malgré une présence du danger permanente, se produit en fin d’album et offre un cliffhanger très inquiétant en ce qui concerne Dwight ! Si nous sommes emballés par ce début de diptyque ou de cycle, nous le sommes un petit peu moins par le dessin d’Alain Queireix (Miss Octobre), moins régulier dans sa prestation, tout comme il y a un petit quelque chose de gênant dans le gros plan du héros sur la couverture. Cependant, l’ensemble sert globalement bien le récit. La mise en couleurs et les effets visuels réalisés par Didier Ray sont comme d’habitude parfaitement exécutés.
Un album réussi dans son ensemble qui déçoit un peu graphiquement.
Stéphane Girardot
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