Titre : Mourir n’a jamais tué personne
Scénariste – Dessinateur : Gilles Le Coz
Éditeur : Sandawe
Parution : Mars 2017
Prix : 15€
Alors que la majorité des passeurs sont hypnotisés par leur iCrâne et ne font plus leur boulot, le Ventriloque, un des rares à ne pas être touché par le phénomène, fait pour la dixième fois son spectacle à un défunt en attente de l’ultime voyage. Sa prestation est interrompue par Cerby qui a besoin de lui pour localiser Bône, James Bône, qu’il pense être le dernier espoir pour rétablir la situation. Et c’est urgent car le gardien de la porte de l’Enfer sent dans les profondeurs les plus obscures de notre monde la noirceur sans nom qui palpite et qui, pour la première fois, a faim. Manque de chance, l’ancien passeur s’est déjà réincarné et Cerby doit absolument trouver un moyen de le faire revenir parmi les morts. Grâce à une nouvelle médium ayant pignon sur tombe dans la maison des fileuses et une ouverture de passage plus tard, James se retrouve une nouvelle fois sous terre. À peine arrivé, il croise la route d’Adèle qui vient juste d’être renversée par un chauffard ivre. Elle est morte, Adèle, et elle a du mal à le réaliser. Cependant, elle suit son passeur dans sa mortelle mission.
Après un premier tome mortellement drôle (Mourir nuit gravement à la santé), Gilles Le Coz impose à son héros Bône, James Bône, dont l’âme s’était réincarnée précédemment, un retour dans le monde des morts. Cela donne un second opus très divertissant où les jeux de mots – bien sentis – sont omniprésents et au centre d’un humour noir des plus efficaces. L’auteur s’offre même des « guest-stars » de choix comme Steve Jobs (les iCrânes, c’est lui !), le « Che » ou encore Peter « Columbo » Falk. La présence d’Adèle apporte la touche féminine nécessaire et rafraîchissante du récit. Eh oui, il fait chaud en Enfer ! Pour rester dans le ton, Gilles Le Coz traite graphiquement l’ensemble comme il se doit avec un noir et blanc tramé de gris qui fonctionne parfaitement. Et si vous vous posez des questions sur le titre Mourir n’a jamais tué personne, la fin de l’album lui donne tout son sens. Petit plus de la première édition : un cahier funéraire collector bourré de dessins inédits vous est proposé pour conclure cette mortelle balade.
Un bon second tome où la mort ne vous aura jamais semblé aussi vivante !
Stéphane Girardot
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