Titre : Le Fils de l’aigle
Scénariste : Xavier Giacometti
Dessinateur : Derib
Coloriste : Rebekah Paulovich
Éditeur : Le Lombard
Parution : Octobre 2020
Prix : 10,95€
Entre deux corvées de bois, Yakari se repose lorsque Petit-Tonnerre vient lui proposer un petit galop. Le papoose accepte avec plaisir et ensemble, ils se dirigent vers une colline où ils sont interpellés par Grand Aigle, son animal-totem, qui vient solliciter l’aide du jeune garçon. Il a besoin de lui pour sauver un aiglon qui, lors de son premier vol entouré de ses parents, a été surpris par une rafale de vent et a été projeté contre une paroi. À la suite de cela, il a disparu, blessé, dans une crevasse. Yakari se met derechef en route pour « les Serres de l’aigle » afin de lui porter secours car il est le seul à pouvoir le faire. Sur son chemin, il trouve Tilleul, bien loin de son barrage, qu’il emmène avec lui en mission. Une fois sur place, il cherche une solution pour sortir l’aiglon de son piège de pierre et constate qu’il ne peut pas le faire tout seul. La nuit lui porte conseil et lui donne une solution, où Tilleul joue un rôle majeur. Cependant, Petit-Tonnerre, Oreille-Tombante et Arc-en-Ciel ne sont pas en reste et font partie du plan du jeune Indien.
Le Fils de l’aigle s’inscrit directement dans la lignée du film Yakari, la grande aventure dont l’affiche est offerte avec l’album. En effet, on y retrouve le lieu dit « les Serres de l’aigle » ainsi qu’une partie du casting. En cela, l’album est inédit. Il l’est également car le scénariste de l’album n’est pas Joris Chamblain – comme on aurait pu s’y attendre – mais Xavier Giacometti, un illustre inconnu pour le monde du 9ème Art, mais pas pour Derib qui travaille avec lui depuis longtemps (15 ans). En effet, il s’agit ni plus ni moins du scénariste et réalisateur de la série animée Yakari ainsi que du long métrage sorti cet été. Pour l’anecdote, c’est Job qui a suggéré l’idée qu’ils fassent un album ensemble. Le résultat est très réussi. Non seulement toutes les valeurs intrinsèques de la série sont présentes (amitié, entraide, respect de la nature et des animaux, etc.) mais en plus on ressent bien le rythme de l’animation qui est soutenu et implique de nombreux rebondissements. Et c’est très drôle de voir Tilleul utilisé à l’inverse de son caractère peureux. Une manne pour l’illustrateur dont le plaisir à faire évoluer le petit papoose dans son univers transpire à chaque planche. Derib se renouvelle sans cesse et propose des doubles-planches, des illustrations pleine page où les décors sont superbes. Et il y a tellement d’humanité dans ses animaux. Saluons également le joli travail de mise en couleurs de Rebekah Paulovich.
Une nouvelle aventure très prenante et très rythmée à ne surtout pas rater !
Stéphane Girardot
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