
© 2019 Dargaud
Titre : 2132 mètres
Scénariste : Yves Sente
Dessinateur : Iouri Jigounov
Coloriste : Bruno Tatti
Éditeur : Dargaud
Parution : Novembre 2019
Prix : 12€
Alors que ses amis ont été temporairement mis à l’abri, Jason Mac Lane infiltre la Fondation Mayflower, en se rapprochant notamment de Janet Fitzsimmons. Même s’ils montrent ouvertement des doutes à son sujet, les comploteurs l’accueillent en tant que nouvel administrateur en leur sein, aussi bien en raison de son ascendance que pour des raisons qui ne le suit sont révélés que plus tard. Car la Fondation se préparer à un acte fort et symbolique, pour lequel il leur faut un sniper d’exception, ce que Jason pourrait être depuis son entrainement à Cuba. S’il n’en a aucun souvenir, XIII devrait avoir des réflexes bien ancrés en lui, de nature à effectuer un tir d’une précision extrême, à 2132 mètres de sa cible. Mais laquelle ?
« Il a choisi le SVD Dragunov russe de 1980. Le même que celui utilisé par le fameux champion formé à Cuba. Si son instinct ne l’a pas trahi, on va très vite avoir la confirmation que c’était lui, le Levreau de la Sierra Maestra… »
Après l’album The XIII History, les auteurs ouvrent un nouveau cycle pour leur héros. Le cadre reste bien sûr le même, avec la Fondation Mayflower comme ennemi identifié, mais ce tome est conçu de manière à lancer une nouvelle aventure qui va une fois de plus mettre XIII à mal. Dans sa présentation, l’éditeur en dévoile même un peu trop, révélant déjà un retournement qui ne viendra surement qu’au prochain volume, Mémoire rechargée. En attendant, on retrouve tout ce qui fait le charme de la série depuis tant d’années, même si le complot des XIII est de l’histoire ancienne et que plusieurs personnages importants sont mis de côté pour l’instant. En habile repreneur, Yves Sente fournit un scénario solide, cohérent, facile à suivre et bien ancré dans l’actualité. Sans faire non plus grimper au rideau, il offre un très bon cadre pour que Iouri Jigounov laisse parler son trait réaliste, en parfaite adéquation avec l’héritage de William Vance.
Du très bon travail de reprise, mené sérieusement, auquel il manque parfois un peu de génie pour offrir davantage de séquences mémorables.
Arnaud Gueury
Réagissez !
Pas de réponses à “XIII #26”