© 2018 Editions Delcourt

Titre : L’Apiculteur
Scénaristes : Fred Duval & Jean-Pierre Pécau
Dessinateur : Colin Wilson
Coloriste : Jean-Paul Fernandez
Éditeur : Delcourt
Collection : Machination
Parution : Mars 2018
Prix : 14,95€

L’inspecteur Spadaccini a obtenu presque toutes les réponses concernant son passé et celui des tueurs qu’il a poursuivis ces derniers temps. Mais, alors qu’il va bientôt faire la rencontre de celui qui est le manipule à distance depuis son enfance, le flic sait qu’il n’a plus son destin en main. Heureusement pour lui, le Fantôme poursuit sa croisade contre le Collège invisible et entend aller au bout malgré les risques. Tout comme l’agent Osterberg qui va secouer sa hiérarchie pour avoir le fin mot de l’histoire sur la série de meurtres et le rôle réel de Spadaccini…

« Je suis une bombe à retardement, tôt ou tard je ferai du mal à des gens sans même en être conscient, sans même en éprouver le moindre remords. Tu comprends ce que je dis? »

Fred Duval et Jean-Pierre Pécau mettent un point final à cette formidable aventure au charme nostalgique, à mi-chemin entre un hommage aux films qui les ont influencé (de Bullitt à L’Inspecteur Harry, avec un énorme et sympathique clin d’œil pour ce dernier dans cet album) et une réelle création personnelle. Evidemment, les plus grosses révélations ont été faites précédemment et ce tome final est surtout un épilogue explosif dans lequel le Fantôme prend une place encore plus importante que Spadaccini, dont il s’est révélé un partenaire plus que capital. On retiendra aussi que, pour mettre en scène ce thriller brut et haletant, Colin Wilson aura réalisé l’une de ses plus belles partitions, que ce soit dans un désert qui lui sied à merveille depuis Blueberry ou dans les rues beaucoup plus agitées de Los Angeles. Rarement la Californie aura été aussi bien dessinée que sous son crayon. Magistral !

La fin d’un voyage et d’un mythe américain.

Arnaud Gueury