
© 2021 Editions Soleil
Titre : Buffalo Bill – Yellowstone
Scénariste : Fred Duval
Dessinateur : Andrea Fattori
Coloriste : Sandrine Cordurié
Éditeur : Soleil
Parution : Janvier 2021
Prix : 14,95€
Alors qu’il a laissé derrière lui ses années passées comme pisteur ou chasseur de bisons, « Buffalo » Bill Cody est devenu un éminent organisateur de spectacle itinérant. Après avoir sillonné les Etats-Unis avec son Wild West Show, il est invité en Europe pour célébrer avec sa troupe le jubilé de la reine Victoria en Angleterre. Cet événement peut asseoir encore un peu plus sa gloire, nourrie d’exploits que certains remettent en doute, ou signer sa ruine. Mais, avant d’embarquer pour traverser l’Atlantique, Bill veut partir seul dans le Yellowstone, sans en donner les raisons à son entourage…
« Je ne chasse plus le bison, j’en ai tué assez… On dit qu’ils ne sont plus aussi nombreux que ça…
– Remplacés par le bœuf, les amis… La viande de l’homme blanc civilisé! »
Nimbée de mystères sur la véracité de sa jeunesse, la vie de Buffalo Bill a tellement été mise en scène par l’intéressé au cours de ses impressionnants et mythiques spectacles qu’une fois de plus la légende dépasse l’homme. Fred Duval aborde bien cette dualité, évoquée dans quelques dialogues et scènes intéressantes, et la dernière conversation qui trouble encore un peu plus la frontière entre ses mensonges et la vérité, mais tout est noyé dans une aventure peu emballante et une bataille rangée qui n’apporte rien au personnage. Dommage car une telle légende de l’Ouest méritait mieux en abordant sa personnalité, ses contradictions et ses compétences réelles, surtout quand on connait le talent du scénariste pour mettre en avant ses héros et leur donner plus de profondeur. C’est d’ailleurs un peu à l’image de toute la collection, qui oscille sans vraiment choisir entre des faits réels et inventés, et laisse un goût d’inachevé à l’ensemble. Malgré cela, pour peu qu’on soit à la recherche d’un divertissement ordinaire mais bien mené, les dessins sont à la hauteur. Andrea Fattori semble se plaire dans cet univers western permettant de varier les ambiances et de dépeindre de grands paysages sauvages qui font toujours autant fantasmer les artistes.
Un tome décevant, bien plus fade que la vie plus grande que nature d’une vraie légende de l’Ouest.
Arnaud Gueury
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