Titre : Billy the Kid – The Lincoln County War
Scénariste : Christophe Bec
Dessinateurs : Lucio Leoni & Emanuela Negrin
Coloriste : J. Nanjan
Éditeur : Soleil
Parution : Mars 2020
Prix : 15,95€
1878. Le petit comté de Lincoln, au Nouveau Mexique, est le lieu d’une bataille incessante entre deux clans rivaux qui souhaitent obtenir la domination sans partage des commerces et des élevages de bétail. La tension monte crescendo depuis l’assassinat de John Henry Tunstall, un homme d’affaires britannique qui, avec son associé, visait à récupérer le monopole détenu jusque-là par le camp Murphy. Les hommes qu’il avait engagé pour le protéger, les « Regulators », vont alors faire pleuvoir le feu pour le venger. Parmi eux, une tête brûlée à la réputation sulfureuse malgré son jeune âge, William Bonney, dit Billy the Kid. Fidèle à son engagement et habile tireur, il va participer à cette guerre dont l’issue ne peut être que la mort ou la fuite…
« Je connais ton tempérament, le Kid… Si tu restes dans les parages et que tu te calmes pas, ça pourrait dégénérer. »
Après un premier album qui laissait une sensation mitigée face au parti pris d’inventer une intrigue de toutes pièces, ce deuxième volet s’attache, lui, à la réalité historique, ou tout du moins aux éléments les plus fiables qui en sont restés. Christophe Bec revient donc sur la sanglante Guerre du comté de Lincoln, moins connue que la bataille d’OK Corral, mais tout aussi symptomatique d’une époque où les armes comptaient plus que les contrats et où la légende d’un pistolero dépassait rapidement l’homme. Billy the Kid, dont le nom évoque encore aujourd’hui l’Ouest sauvage, les westerns classiques et une certaine image romantique – mais surfaite – de justicier, est certes au cœur de l’histoire, mais cette dernière le dépasse et touche bien d’autres personnages tout aussi importants. Ce récit formidablement bien mené, découpé habilement, rend la lecture passionnante, tandis que le dessin à quatre mains de Lucio Leoni et Emanuela Negrin donnent du souffle à cette bataille rangée circonscrite à une petite ville dépassé par les enjeux. La représentation réaliste des lieux, faite sobrement mais précisément, est renforcée par les belles couleurs de J. Nanjan.
Un nom passé à la postérité dont on (re)découvre la « véritable » histoire.
Arnaud Gueury
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