- Titre(s) : L’Orc, le banquier et l’assassin
- Scénariste(s) : Olivier Peru
- Dessinateur(s) : Simone Buonfantino
- Coloriste(s) : J. Nanjan
- Editeur(s) : Oxymore
- Parution : Novembre 2024
- Prix : 15,95 €
- EAN : 9782385610609
Alors que l’Amérique est un état à conquérir, ouvert aux plus audacieux et aux plus violents, un homme fait particulièrement parler de lui pour sa réussite dans les affaires et les morts qu’il laisse dans son sillage. Dénué de tout scrupule, Anson H. Renfield est devenue une figure terrifiante pour les peuples autochtones qu’il décimé sur la voie de ses conquêtes. Pour éliminer ce personnage tout-puissant, une femme est envoyée, une nonne tueuse de l’Ordre de Sainte-Catherine. Aidée par une Orc, elle va devoir trouver le moyen de contourner les mages protégeant « le Banquier », tout en faisant taire la petite voix qui commence à remettre en question ses commanditaires…
« Je t’ai formée pour que tu sois l’arme la plus aiguisée du ciel. Et je t’ai absous de tous tes péchés après ta dernière mission… Alors ne laisse pas ta conscience entraver tes talents. »
Ce quatrième tome est sans doute le plus convaincant de la série jusque-là. Avec un cadre assez restreint et des personnages beaucoup plus marquants et ambigus, Olivier Peru réussit à imaginer un scénario trépidant, qui exploite à merveille cet univers atypique. Il est peut-être le premier à totalement intégrer le mélange adéquat entre western et fantasy, chaque séquence étant pourvue du meilleur des deux genres. Sur fond de conquête de l’ouest sans foi ni loi, son méchant est aussi réussi que ses deux héroïnes, fortes et déterminées, mais poussées par des motivations compréhensibles. L’intégration des différentes races surnaturelles (centaures, elfes, mages) est faite avec intelligence, pour servir l’histoire et pas juste pour répondre au cahier des charges. En plus, Simone Buonfantino apporte un sacré dynamisme par ses planches nerveuses, riches mais jamais saturées de détails superflus. Avec les couleurs toujours très justes de J. Nanjan, l’album est également une belle réussite visuelle.
Un tome qui tient enfin parfaitement toutes les promesses de la série.
Arnaud Gueury
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