Titre : Neverland
Scénariste : Fred Duval
Dessinateur : Christophe Quet
Coloriste : Carole Beau
Éditeur : Delcourt
Collection : Conquistador
Parution : Août 2014
Prix : 13,95€
Wendy possède enfin la preuve de la trahison du capitaine James. Fricotant avec l’ennemi allemand, le marin parvient à la surprendre dans sa cabine et tente de lui expliquer ses motivations. L’espionne anglaise entend alors une confession difficile à croire : James Hook cherche en fait en Afrique un moyen de rentrer chez lui à Neverland. Surprise, la jeune femme se souvient du livre de son oncle Barrie et de l’histoire qu’elle avait entendue enfant. Pourtant, obligée de chercher un homme sur une île perdue, Wendy va découvrir que certaines légendes ont un fond de vérité…
Les voies de la bande dessinée sont impénétrables. Alors que toutes les conditions étaient réunies pour faire une belle série – une idée originale et les auteurs de Travis et Hauteville House, deux hits de l’éditeur – Wendy est un échec en librairie. Inutile de se casser la tête à savoir pourquoi, il n’y a pas de raison objective, juste le froid constat des chiffres de vente. Car Fred Duval avait élaboré un nouveau scénario malin, mêlant Histoire et conte pour enfants. Plonger les protagonistes de Peter Pan en pleine guerre mondiale, en redéfinissant les personnages et leurs motivations, était excellent. Le trait de Christophe Quet, bien connu des amateurs, se plait dans ce mélange des genres, entre Afrique colonisée et Neverland effrayant. Heureusement que le projet a au moins pu proposer une fin satisfaisante.
Un diptyque frustrant car il avait le potentiel pour se développer.
Arnaud Gueury
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