© 2022, 404 Editions

• Titre(s) : L’Ere des Palladions
• Scénariste(s) : Roy Miranda
• Scénariste(s) - Dessinateur(s) : Iñaki Miranda
• Coloriste(s) : Eva De la Cruz
• Editeur(s) : 404 Editions
• Collection : 404 Comics
• Parution : Novembre 2022
• Prix : 16,90 €
• EAN : 9791032406632

Six années ont passé depuis l’apparition soudaine et inattendue des Palladions, ces héros capables de sauver l’humanité des terribles créatures qui menaçaient son avenir. Malheureusement, après l’espoir suscité par leur existence, la réalité est revenue avec brutalité. Car même ces protecteurs aux pouvoirs stupéfiants semblent trop peu nombreux pour sauver les mégapoles survivantes sur le globe, elles-mêmes menacées par le manque de ressources et d’énergie pour les faire tenir debout. Hototo, devenu « le Dragon », veille maintenant sur sa grande sœur, Tala, très investie dans son combat contre les monstres. Mais leur relation a définitivement changé…

« Je vois la peur dans tes yeux.
– Je vois de la tristesse dans les tiens. »

On ne pourra pas reprocher aux frères Miranda d’avoir voulu se contenter d’écrire une suite basique au premier tome, tant ils semblent s’affranchir des codes pour réaliser quelque chose de tout à fait différent. En escamotant volontairement les années suivant le grand final du précédent album, s’achevant sur l’apparition éclatante des héros pouvant sauver le monde, les auteurs zappent les succès des personnages pour se replonger dans des moments tragiques et sombres porteurs de bien peu d’espoir. A travers leurs messages en début et fin d’album, on comprend que l’actualité (le covid) et des événements personnels (la disparition de leur père) ont conduit le récit vers la noirceur et le pessimisme, ce qui donne un ton très particulier à l’ensemble, assez loin de ce qui se ressentait dans l’opus d’ouverture. Plus gênant, l’histoire reste décousue et les planches trop chargées sont parfois peu lisibles. Si les ambiances sont toujours saisissantes et qu’un grand dynamisme éclaire les scènes d’action, il est beaucoup plus difficile qu’avant de se plonger dans cette aventure futuriste très sentimentale.

Une suite déroutante, lourde de sous-entendus et hélas pas très digeste.

Arnaud Gueury