Titre : Un cow-boy dans la ville
Scénariste : Fabcaro
Dessinateur : Fabrice Erre
Coloriste : Sandrine Greff
Éditeur : Dupuis
Parution : Mars 2020
Prix : 12,50€
Pour remercier son maître de stage suite à son séjour chez les cow-boys à Dirtyoldtown, Walter Appleduck convie Billy à passer quelques jours chez lui dans la grande ville. Alors qu’il pourrait être quelque peu décontenancé par des habitudes nouvelles pour lui, Billy ne se laisse pas abattre. Fort de ses certitudes en savoir-vivre mais aussi en amour, il trouve bientôt en Miss Grieves la remplaçante idéale de Miss Rigby pour ses rêves de conquête. Malheureusement, il a encore oublié son cerveau chez lui. En l’occurrence, ce n’est pas Billy the Kid mais plutôt Billy the Dick qui sème la terreur en ville… Un comble pour un représentant de l’ordre, qui ne tarde d’ailleurs pas à croiser l’ennemi public Rascal Joe. Le monde est déjà petit, alors l’Amérique du Nord, pensez-vous…
Après une excellente entrée en matière, Fabcaro et Fabrice Erre persistent et signent. Enfermé le plus souvent dans des univers clos le temps de courts épisodes, comme un vernissage d’exposition, un supermarché, un parc d’attraction ou encore un restaurant, Billy enchaîne les bourdes hilarantes. Contrairement à d’autres adjoints du shérif un peu simplets, comme Kid Ordinn dans Chick Bill, on ne peut pas dire que celui-là ait vraiment un bon fond ! Le pauvre Walter se cantonne alors au rôle du faire-valoir de son crétinisme, indispensable mais impuissant. Tout repose sur le décalage et l’anachronisme, un ressort comique un peu fragile mais qui est pressé à la quasi-perfection par Fabcaro. L’album, de ce point de vue-là, est au moins aussi bon que le premier et se rapproche des meilleures productions absurdes du scénariste. Minimaliste dans la plupart des cases épurées de décors, le graphisme de Fabrice Erre se met au service du gag avec efficacité. Ses personnages font toujours preuve d’un enthousiasme exacerbé, surtout lorsqu’il s’agit de se comporter n’importe comment ou de sortir une énormité.
Une série brillante qui ferait passer Rantanplan pour un prix Nobel.
Nicolas Raduget
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