Titre : Cow-boy stagiaire
Scénariste : Fabcaro
Dessinateur : Fabrice Erre
Coloriste : Sandrine Greff
Éditeur : Dupuis
Parution : Février 2019
Prix : 12,50€
Jeune chercheur modèle, Walter prépare une thèse sur « l’Ouest américain et sa violence sous-jacente en tant que vecteur de valeurs fondatrices et outil de domination impérialiste dans un conflit ethno-culturel latent ». Hyperactif, il suit également un master cow-boy et sollicite un stage d’un mois à Dirtyoldtown. Une fois là-bas, le shérif et son adjoint, que l’on devine très au fait des préoccupations universitaires du jeune garçon, le prennent sous leur aile pour qu’il passe de la théorie à la pratique. Pas de doute, à la fin de son séjour, il sera un vrai cow-boy, subtil et respectueux des autres…
Fabcaro, alias le petit prince de l’humour, le Kylian Mbappé du rire, et Fabrice Erre, prof et docteur en histoire(s), sont désormais habitués à collaborer (Z comme Don Diego, la page 2 du journal Spirou…). Et comme ils sont énervants, ils semblent avoir trouvé (une fois de plus) la bonne formule avec Walter Appleduck, sorte de héros anachronique d’un Far West parodique ! L’un scénarise, l’autre manie un crayon qui donne vie à des yeux exorbités autour desquels des personnages surjouent les émotions du quotidien. De nombreux décalages allant de l’amusant au franchement drôle rythment ce premier album composé de dix leçons (et une onzième très rapide). Leur efficacité est telle que même les écoliers les plus réfractaires devraient pouvoir les suivre sans difficulté, quand bien même l’une des nombreuses références au western leur échapperait de temps à autre. La bêtise des personnages bruts de décoffrage, le caractère de la délicieuse Miss Rigby et l’irrévérence générale, suffiront largement à leur bonheur. Saluons donc le talent et la pédagogie salvatrice des deux auteurs, sans oublier les couleurs éclatantes de Sandrine Greff, qui officiait déjà sur Z comme Don Diego. On ne change pas une équipe qui gagne.
Un humour anachronique, efficace et (un poil) rentre-dedans, qui illuminera vos soirées entre deux bagarres au saloon.
Nicolas Raduget
Réagissez !
Pas de réponses à “Walter Appleduck #1”