Titre : Volume 9
Scénariste : Robert Kirkman
Dessinateur : Charlie Adlard
Coloriste : Cliff Rathburn
Éditeur : Delcourt
Collection : Contrebande
Parution : Septembre 2018
Prix : 24,95€
A l’initiative de Jesus, Rick a conclu un accord avec Gregory, le responsable de la communauté de la Colline, pour recevoir des vivres en échange de l’élimination de la menace et de l’extorsion exercées sur eux par les « Sauveurs », un groupe violent mené par un certain Negan. Sans avoir pris conscience du danger et du nombre de leurs ennemis, les survivants d’Alexandria commencent par éliminer quelques-uns de ces voyous. Avant que tout ne dérape. Suite à une terrible première rencontre avec Negan, Rick est anéanti. S’il se soumet officiellement à ce nouveau chef, au risque de voir certains de ses compagnons lui en tenir rigueur, l’ancien policier ne compte pas se résigner longtemps…
« Je vais niquer la race de l’un d’entre vous. Avec ma batte. Elle, c’est Lucille. Je l’ai customisée avec du fil de fer barbelé. Putain, c’est énorme. Maintenant, je n’ai plus qu’à désigner qui aura l’honneur de faire sa connaissance. »
Malgré des passages émotionnellement marquants, Robert Kirkman n’avait plus rien osé d’aussi violent et traumatisant que ce premier face-à-face avec Negan depuis la rencontre de Rick et du Gouverneur. Si les fans ont leur préférence sur ces deux ennemis majeurs, il faut avouer que le scénariste a créé cette fois un personnage beaucoup plus complexe et moins manichéen. Si Negan est de prime abord une brute sarcastique et sans morale, capable des pires atrocités pour faire respecter son autorité, il révèle également quelques failles et des aspérités. Surtout, il semble régaler son créateur dans sa manière d’être, son langage ô combien fleuri – avec lui les dialogues prennent une autre dimension – et son rapport aux autres (Rick, Carl, Dwight et… Lucille). Si ces épisodes remuent les tripes, c’est aussi grâce à Charlie Adlard qui donne vie à l’insoutenable, sans rien édulcorer et pourtant sans en rajouter. Sa mise en scène atteint des sommets d’efficacité qui ont le don de surprendre à tous les coups.
Un sommet de l’horreur dans lequel pointe pourtant l’espoir.
Arnaud Gueury
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