Wahkan

Titre(s) : Wahkan
Scénariste(s) : Maxe L’Hermenier
Dessinateur(s) : Brice Cossu & Alexis Sentenac
Coloriste(s) : Piky Hamilton
Editeur(s) : Dupuis
Collection : Grand public
Parution : Janvier 2024
Prix : 15,50 €
EAN : 9791034768899

Alors que l’exposition universelle de 1889 bat son plein à Paris, un tueur en série sévit en haut de la toute jeune tour Eiffel ! Alors que l’assassin vient de faire une troisième victime, l’enquête est confiée à un duo de choc, placé sous le signe de la jeunesse. D’un côté, la jeune et redoutée inspectrice Éléonore Kowalski, et, de l’autre, Jules Castignac, une nouvelle recrue tatouée un peu étrange et visiblement pistonnée. Alors qu’ils semblent s’attirer mutuellement, l’heure n’est pas aux pensées de ce type : un seul incident, encore, et c’est l’exposition toute entière qui sera menacée… Il en va de la réputation de la police nationale !

Fidèle au style steampunk, Wahkan est conçu comme un one-shot qui décoiffe, y compris la jeune héroïne aux cheveux roses. À la fois bourrée d’anachronismes et de décors d’époque, pas réaliste pour deux sous, l’histoire vaut surtout pour son rythme endiablé, ses répliques aiguisées et sa mise en scène souvent audacieuse. C’est un peu un condensé pas très raffiné de tout ce qu’on peut trouver dans les albums du genre, y compris la part d’ésotérique et de science-fiction, mais ça a le mérite d’annoncer la couleur dès le départ. On se laisse assez facilement porter jusqu’au final plutôt convaincant. Fruit d’une longue gestation de treize ans dans l’esprit de Maxe L’Hermenier, ce titre permet au scénariste et à ses comparses, Brice Cossu et Alexis Sentenac, de s’en donner à cœur joie et de donner un rythme d’anime ou de jeu vidéo à un album de papier.

Un projet qui a sans doute été plusieurs fois imaginé comme pouvant être long mais qui donne finalement tout dans un cocktail explosif de 64 pages, avec quelques bonus graphiques bienvenus à la fin.

Nicolas Raduget