Titre : Violent Love
Scénariste : Frank J. Barbiere
Dessinateur – Coloriste : Victor Santos
Éditeur : Glénat
Collection : Glénat Comics
Parution : Février 2020
Prix : 29€
Californie, 1969. Malgré son caractère rebelle, la jeune Daisy Jane travaille dur pour se payer l’entrée à l’université. Son père aussi, qui sacrifie tout pour l’avenir de son enfant. Mais le jour où elle découvre qu’il prête son garage à un truand pour régler leur compte à ses ennemis, Daisy s’enfuie. Lorsqu’elle renoue avec sa seule famille quelques temps plus tard, c’est un piège de Johnny Nails qui se referme sur elle, la laissant pour morte. Dès lors, seule la vengeance l’animera. D’abord en écumant les banques liées aux affaires de sa proie avec un braqueur amoureux. Puis, quand les choses auront bien merdé, avec un ex-militaire qui va la sauver de bien des manières…
« Parfois, la douleur peut briser une personne, la réduire en morceaux. Et quand cette personne recolle les morceaux? Il ne faut pas longtemps pour qu’elle cherche à faire à son tour des dégâts. »
Violent Love convoque bien évidemment de nombreuses références, puisque cet album puise son inspiration dans les grands films et romans noirs qui ont fait la popularité immortelle du genre. Une histoire de jeunes braqueurs amoureux, en fuite face à la police et à d’autres criminels, rappelle bien des histoires tragiques et pittoresques. Romance, braquages, vengeance, drame, crimes et passion font bon ménage sous la houlette de Frank J. Barbiere (Five Ghosts) qui, tout en s’inscrivant dans le pas des auteurs ayant abordé ces thèmes avec respect, parvient à surprendre par quelques bonnes idées, des scènes fortes, des personnages immédiatement attachants et une narration parfaitement adaptée au style de son compère Victor Santos. Le dessinateur espagnol, qui avait régalé avec sa série Polar, est la raison principale pour laquelle cette bande dessinée pourra intéresser les lecteurs au-delà de son intrigue. Son trait unique se fond dans l’esthétique des années 70 avec une multitude de compositions et de plans géniaux. Comme toujours, sa maîtrise de l’encrage et sa colorisation vive offrent de très grands moments qui en mettent plein la vue.
Un copieux album à ne pas manquer !
Arnaud Gueury
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