
© Rue de Sèvres, Paris, 2023

- Titre(s) : Soleil de plomb
- Scénariste(s) - Dessinateur(s) : Laurent Astier
- Coloriste(s) : Stéphane Astier
- Editeur(s) : Rue de Sèvres
- Parution : Janvier 2023
- Prix : 15,00 €
- EAN : 9782369815921
Malgré une avant-dernière étape douloureuse sur le chemin de sa vengeance, Emily poursuit sa quête et prend les plus grands risques pour la mener à bien. Car sa dernière cible n’est autre que le président des Etats-Unis, William McKinley. Ou plutôt William Ward puisque c’est bien un imposteur qui a pris sa place. Déguisé en journaliste, « la Venin » se jette dans la gueule du loup. Assassiner le chef de l’Etat au cœur de la Maison Blanche pourrait lui coûter la vie. Seulement, son ennemi attendait sa venue et entreprend de lui en apprendre davantage sur son passé. Ces révélations mettront-elles pour autant un terme à son aventure ?
« Je me doutais que tu viendrais jusqu’à moi. Alors, quand j’ai eu un journaliste inconnu sur mon agenda, j’ai su que c’était toi. La Treaty Room sert à signer la paix, et c’est ce que je veux faire avec toi… »
Voilà, c’est fini. Le périple de la farouche Emily touche au but et Laurent Astier y met un terme après un long voyage aussi dépaysant que passionnant. On pourra trouver ce tome final, comme le précédent, moins rythmé et surprenant que les premiers, mais le fait d’avoir une conclusion satisfaisante et logique est un bon point. La narration reste un peu particulière puisque, en deux ou trois fois, l’intrigue semble se conclure avant qu’un rebondissement ne relance tout. Cette manière pas très académique de mener le récit est original, même si cela pourra déstabiliser certains lecteurs adeptes de plus de linéarité. Plus gênants, les revirements sentimentaux de l’héroïne – notamment au sujet de sa dernière cible – sont si nombreux en peu de temps qu’ils font d’elle un personnage pas loin d’être instable et finalement pas forcément si appréciable. Reste une aventure globalement magnifique, dessinée d’une main de maitre, qui rend hommage au western de la plus belle des façons.
Une conclusion plaisante pour une série superbe.
Arnaud Gueury
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