Titre : Ciel d’éther
Scénariste – Dessinateur : Laurent Astier
Coloriste : Stéphane Astier
Éditeur : Rue de Sèvres
Parution : Janvier 2022
Prix : 15€
Pour la première fois troublée dans sa quête de vengeance, Emily est restée à New York, où elle a intégré une revue à Broadway, devenant en peu de temps le clou du spectacle, sur lequel mise énormément les dirigeants de l’établissement à quelques jours de la première. Mais non loin de là rôdent encore les deux agents de la Pinkerton à ses trousses, pressés de mettre la main sur la Venin avant de rejoindre les grands espaces. De son côté, Emily s’adapte tant bien que mal à cette vie citadine, retrouvant quelques vieilles amies tandis qu’un riche architecte lui fait une cour assidue…
« Tuer quelqu’un n’est pas anodin. Et puis, tu deviendrais une cible à abattre. Tu seras traquée. Tu devras te cacher tout le temps…
– Je suis prête à prendre le risque! »
Alors que la conclusion de la série arrivera avec le cinquième et dernier tome, Laurent Astier commence à réunir les personnages à l’occasion du séjour d’Emily à New York. Une fois encore, l’immersion est totale. De cette ville grouillant de vie en ce début de siècle, l’auteur tire un décor foisonnant, mouvant, en pleine transformation. Le choix d’un architecte comme cible de l’héroïne permet de suivre au plus près ce bouleversement de modernité qui contraste avec les décors arides des flashbacks. Est-ce tout ce luxe clinquant et ces lumières aveuglantes qui font autant changer son caractère ? Car on peine un peu à comprendre comment cette tueuse sans pitié puisse si vite tomber amoureuse avant de rejeter celle qu’elle souhaite venger par dessus tout sans même tenter de la comprendre. Le prochain opus répondra peut-être à ces interrogations. Pour le reste, on ne peut que rester admiratif du style graphique et des nombreuses insertions d’anecdotes, lieux ou personnages réels dans cette aventure trépidante.
Un volume charnière qui opère un léger changement dans le ton de la série, à voir dans sa conclusion si cela suit une certaine logique.
Arnaud Gueury
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