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Titres : Les Spectres d’Inverloch & Les Foudres d’Hypsis
Scénariste : Pierre Christin
Dessinateur : Jean-Claude Mézières
Coloriste : Evelyne Tran-Lê
Éditeur : Hachette
Parution : Décembre 2017
Prix : 11,99€

Valérian et Laureline ont inversé les rôles après une mission particulièrement éprouvante pour les deux agents spatiotemporels : tandis que son compagnon a pour ordre de lui ramener un Glapum’tien, une espèce particulièrement complexe à approcher, la jeune femme savoure le calme de la campagne écossaise du XXème siècle, en compagnie de Lady Seal et en l’attente de Monsieur Albert. Leur présence en ce lieu et en cette date fait écho à de sombres prévisions du service de Galaxity, en relation avec des anomalies détectées dans des centres de recherches atomiques à travers le monde…

Plus de quinze ans après le lancement de cette série qu’il n’imaginait sans doute pas durer autant, Pierre Christin s’est vu rattraper par la chronologie fictive de sa création et, sans le savoir encore, par la catastrophe bien réelle de Tchernobyl. Pour relancer son intrigue et y apporter une cohérence plus grande, le scénariste a fait le choix d’aller au cœur du drame qu’il a évoqué dès La Cité des eaux mouvantes. Si les deux albums narrent une lutte contre le temps pour empêcher la fin d’une civilisation, l’humour y est très présent, notamment grâce à des personnages très flegmatiques (Lord et Lady Seal, Ralph), jusqu’à la découverte totalement improbable de la planète Hypsis, responsable de ces menaces, un moment gonflé et haut en couleur qui détonne dans le monde de la SF et de la BD dans son ensemble ! Visuellement, l’esprit global est le même que dans les deux albums précédents, à savoir un subtil croisement entre des paysages terriens familiers et une fantaisie spatiale totalement débridée.

Un diptyque essentiel et charnière dans la saga.

Arnaud Gueury