Titre : La Reine Pourpre
Scénariste : Jonathan Maberry
Dessinateur : Alan Robinson
Coloriste : Jay Fotos
Couverture : Ryan Brown
Éditeur : Graph Zeppelin
Parution : Décembre 2019
Prix : 17€
Avec la fonte de la glace arctique s’est répandu un virus activant des gènes présents chez chacun et les transformant en différentes sortes de vampires. Face à ce phénomène inattendu et rapide, des camps se sont formés pour supprimer ou soutenir ces individus n’ayant pas tous de violentes soifs de sang. Malgré les mises en garde, « bloods » et « beats » s’affrontent dans une guerre civile qui met la nation à feu et à sang. Au milieu de ce chaos, le professeur Luther Swann tente de rester l’universitaire qui s’était spécialisé dans le folklore vampire. En suivant les militaires de la V8, il pensait calmer leurs ardeurs et établir un contact avec des pacifistes de l’autre camp. Hélas, beaucoup semblent avoir intérêt à maintenir la guerre…
« La première épidémie donna lieu à des actes d’une grande violence. Nous pensions être en guerre… nous lui avions donné le nom de V-War. »
Presque simultanément à la sortie de l’adaptation de V-Wars en série télé sur Netflix – comme l’indique peu discrètement une mention incrustée dans la couverture – Graph Zeppelin propose à la fois le roman original et la bande dessinée scénarisée par l’écrivain lui-même. Aux manettes de ce nouveau support pour son oeuvre, Jonathan Maberry en réalise évidemment une version fidèle, très littéraire par ses nombreux dialogues et récitatifs, parfois un peu lourds mais permettant de préciser le contexte sans trop perdre de temps, puisque l’aventure prend place en pleine guerre, en allant à l’essentiel, sans trop s’attarder sur les raisons de cette mutation vampirique qui touche la planète… planète qui se limite (pour l’instant ?) à une petite portion des Etats-Unis, où tout l’avenir du monde semble se jouer. Et c’est globalement le reproche qu’on peut faire à l’intrigue. Si cela reste une fiction fantastique, l’auteur ne sort jamais d’un cadre politique américain très appuyé – complots, trahisons, attentats, guerre de religion/race, avec tous les clichés typiques d’un post-11 septembre – qui vampirise (ah ah) l’action et les rebondissements. La suite pourra surement faire évoluer le récit si elle s’attache plus aux individus qu’aux masses. Car sinon le dessin d’Alan Robinson est extrêmement plaisant et s’adapte avec aisance aux différentes séquences de ce premier tome. Son trait dynamique n’est pas sans rappeler celui d’AJA, une belle comparaison.
Une sortie portée par la publicité de la nouveauté Netflix, pour les curieux, les fans de vampires et les amateurs de BD divertissante.
Arnaud Gueury
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