Titre : Villa Pandora
Scénariste : Dugomier
Dessinateur : Clarke
Coloriste : MiKl
Éditeur : Le Lombard
Parution : Août 2021
Prix : 12,45€
Le jour, Julie et Alex sont amis à l’école et le soir ils pratiquent l’urbex en duo. Et l’exploration prévue aujourd’hui ne va pas se dérouler aussi tranquillement que souhaité. Même si elle est vierge de toute intrusion, la Villa Pandora où pénètrent les deux adolescents va changer leur vie, qui bascule d’un seul coup dans la terreur. En effet, ils se retrouvent d’abord face à face avec les fantômes de deux jumelles avant de fuir en développant des capacités physiques inhabituelles. Puis Alex constate que la bâtisse visitée la veille a été détruite cinq ans auparavant. Et ce n’est pas tout ! Désormais, quel que soit l’endroit qu’ils visitent, ils ont des visions. Malgré la peur, Julie et Alex décident de comprendre ce qu’il leur arrive. Auraient-ils acquis des pouvoirs ? Ainsi ils enquêtent à la fois sur le mystère qui enveloppe la Villa Pandora et tâchent de trouver le lien entre les différentes apparitions dont ils sont les témoins.
Voilà une nouvelle série très prometteuse à lire à partir de 12 ans qui procure quelques frissons ! En ce qui concerne la qualité du récit, il n’y a guère de doute quand on sait que Dugomier est aux manettes. Le brillant scénariste des Enfants de la Résistance et des Omniscients, entres autres, surfe ici habillement entre les deux phénomènes de mode que sont l’urbex et les “CreepyPastas”. Dès la première séquence, le décor où le fantastique s’invite d’emblée est planté et nous met aisément dans l’ambiance avec une histoire où une voix off sème le doute sur Julie et Alex – à l’étrange ressemblance – qui semblent avoir des pouvoirs réveillés par leur visite dans la Villa Pandora, qui paraît plus grande à chaque incursion. Ajoutons à cela les jumelles qu’ils rencontrent à différents âges et font penser à Shining. Qui sont-elles ? Sans oublier cette étrange transmission du mal-être de Daniel via les visions des adolescents. A-t-il besoin d’aide ? Une manne pour l’extraordinaire Clarke (Dilemma, Mélusine…) qui illustre avec brio ce premier opus de la série, ce d’autant plus qu’il s’agit du genre de récit qu’il affectionne, avec une dimension psychologique bien prégnante. Mais aussi parce qu’il y a un défi. Même si son trait se prête parfaitement au récit et ses aplats de noir mettent bien en valeur le vide, le dessinateur a dû jouer avec les points de fuite pour anamorphoser les perspectives et ainsi amplifier les dimensions ainsi que le malaise. Du grand art parfaitement exacerbé par la mise en couleurs de MiKl.
Une excellente entame de série dont le cliffhanger donne très très envie de lire la suite !
Stéphane Girardot
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2 Responses à “Urbex #1”