
© 2016 Casterman
Titre : L’Exode
Scénariste – Dessinateur – Coloriste : Denis Bajram
Éditeur : Casterman
Parution : Novembre 2016
Prix : 13,95€
Après avoir enlevé le Kalish du passé, Théa fuit Canaan attaquée par des extra-terrestres. Les vaisseaux téléportés via des géodes constituées par les mystérieux triangles noirs sont en train de tout détruire. Restée en orbite au-dessus de la planète avec son petit groupe, elle contacte Vidon afin de le rejoindre sur le Gengis Khan pour permettre à Kalish de regagner son époque. Il refuse car il ne veut pas prendre le risque que Théa signale leur nouvelle position à cause des mouchards triangulaires. Elle décide alors de retourner sur Canaan qui n’a pas encore été détruite comme le Soleil ou encore Mars précédemment, mais toujours prisonnière d’une géode, pour essayer de trouver ceux qui n’ont pas pu embarquer à temps. Ainsi, ils feront d’une pierre deux coups puisqu’ils sauveront des vies et se débarrasseront du triangle noir découvert sur leur navette. Cependant sur place, tout va très vite. Une fois les derniers extra-terrestres partis et après un énorme éclair de lumière, Théa, Kalish, Nova, Malik, Marco, Toshi, Howard et Milus se retrouvent dans le noir absolu. Sont-ils morts ? Ou bien, sont-ils ailleurs ?
Universal War Two, tout comme Universal War One, c’est de la SF « very high level » ! Oui, du très haut niveau scénaristique et graphique. Avec L’Exode, Denis Bajram (Expérience mort) continue de développer la sanction punitive des extraterrestres envers les humains – la fameuse Deuxième Guerre Universelle – et donne de plus en plus d’importance à son héroïne, Théa, qui essaye de faire ce qu’elle peut, à son échelle, pour sauver ses congénères. Parce qu’elle a encore foi en l’humain, certainement ! L’intrigue est insoutenable et surtout, on ne sait absolument pas ce qui attend les protagonistes pour la suite au vue du drame qui se déroule mais aussi et surtout du cliffangher. Le continuum espace-temps entre les deux séries est parfaitement synchro et tous les personnages sont psychologiquement très intéressants. Que ce soit Vidon, le Kalish du passé, Théa ou les autres, tous ont leur importance et leur part d’ombre. L’auteur est très précis dans ses écrits tout autant qu’il l’est au niveau de son dessin. En effet, visuellement la prestation est très forte dans cet album, probablement une des plus intenses pour l’instant. Une performance de haut vol qui arrive à la fois à nous émerveiller et à nous angoisser. Que ce soit dans le noir le plus absolu ou les ambiances de feu, Denis Bajram est saisissant et nous immerge dans cette aventure, son aventure, sans aucun mal.
Remarquable. On attend la suite avec beaucoup, beaucoup d’impatience !
Stéphane Girardot
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Une réponse to “Universal War Two #3”
9 décembre 2016
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