Titre : Tu pues la mort!
Scénaristes : Gerard Way & Shaun Simon
Dessinateur – Coloriste : I.N.J. Culbard
Couverture : Gabriel Bá
Éditeur : Delcourt
Collection : Contrebande
Parution : Août 2021
Prix : 15,95€
Parmi les champions de la Umbrella Academy dirigée par l’austère et impitoyable Lord Reginald Hargeaves, « Numéro 4 » fait figure de vilain petit canard. Pas très impliqué dans les missions, porté sur les drogues, Klaus finit par se faire renvoyer sans ménagement. Jeté à la rue sans famille ni amis, sa dépendance va s’aggraver, jusqu’à l’overdose qui va lui ouvrir les portes du lieu paisible qu’il a toujours recherché. Pour réussir à y retourner le plus souvent possible, il fait le choix de partir pour Hollywood, où une vieille actrice va s’occuper de lui, afin de mieux profiter de ses dons…
« L’incarnation. C’est une sensation étrange, chaude et planante. Comme si c’était l’anniversaire du spectre, et que je n’étais là que pour crier ‘surprise’. » »
Ce premier tome d’une série dérivée de la création à succès de Gerard Way et Gabriel Bá prend sans surprise Klaus pour héros, le personnage bénéficiant d’une grande popularité, surtout depuis son apparition dans la série diffusée sur la plateforme Netflix. Sa caractérisation ayant été un peu modifiée pour le petit écran, les auteurs le font aussi évoluer dans cet album, insistant sur sa fragilité, sa dépendance et cette apparente nonchalance qui le rendent touchant et sympathique. Mais tout ce qui évolue autour de lui est franchement loufoque, même pour cet univers coloré et déjanté, à commencer par le singe-vampire qui le poursuit jusqu’en Californie ou ce parc d’attractions à la Zombillenium. En co-écrivant ce titre avec son comparse Shaun Simon, Gerard Way en met beaucoup dans cette aventure, sans doute trop parfois, comme cette histoire de vampires un peu superflue dans l’intrigue. Visuellement, ça change forcément de la série-mère, Ian Culbard ayant un style très éloigné de celui de son confrère brésilien. Plus habitué aux adaptations de romans d’Arthur Conan Doyle ou H.P. Lovecraft (traduites en France aux éditions Akileos), l’artiste britannique amène un trait plus clair, plus fin, qui surprend un peu au début de la lecture mais se fond bien dans ce récit joyeusement absurde.
Un album généreux dans son intention de prolonger le plaisir de la saga, un peu bordélique mais attachant… comme le personnage de Klaus.
Arnaud Gueury
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