Titre : La Suite apocalyptique
Scénariste : Gerard Way
Dessinateur : Gabriel Bá
Coloriste : Dave Stewart
Éditeur : Delcourt
Collection : Contrebande
Parution : Mars 2009
Prix : 17,95€
Aux quatre coins du monde naissent simultanément 43 enfants aux particularités extraordinaires, de mères n’ayant jamais manifesté de signes de grossesse. Un génial inventeur, à la fois milliardaire, prix Nobel et champion olympique, accessoirement extraterrestre camouflé sur Terre, entreprend d’adopter les quelques survivants. Seuls 7 d’entre eux rejoindront son manoir. Pourquoi sauver ces bébés ? Parce qu’ils vont sauver le monde, révèle Sir Reginald. Vingt ans plus tard, les enfants de l’Umbrella Academy sont des super-héros intervenant à travers le monde et au-delà, même si leurs opinions divergent et que la vie les a éloignés. Luther, alias Spaceboy, le numéro 1, vit sur la Lune, après qu’un grave accident l’ait laissé avec un corps de singe géant. Mais un événement va les réunir : le vieux Hargreeves est mort. Tous vont revenir à la maison : Rumeur, Séance, Kraken… même Vanya, qui n’a aucun pouvoir. Et numéro 5, qui rentre du futur avec un message : l’apocalypse aura lieu trois jours après la mort de leur père !
Umbrella Academy était attendu à plus d’un titre. Notamment pour constater les qualités de scénariste de Gerard Way, leader et fondateur charismatique du groupe My Chemical Romance, encore peu connu en France mais superstar un peu partout ailleurs. Alors, simple événement médiatique ? Non, pour plusieurs raisons. D’abord, le créateur de la série est un artiste avant d’être un musicien, ses années aux Beaux-Arts validant sa passion pour le dessin (il possède un excellent coup de crayon comme le montrent les croquis en fin d’album). Il a aussi réussi le pari d’écrire ces six premiers épisodes pendant la tournée mondiale suivant la sortie de l’album The Black Parade. Ensuite, le choix du dessinateur brésilien Gabriel Bá se révèle judicieux pour mettre en image l’univers inventif de la série. Les critiques ne s’y sont pas trompées, puisque La Suite apocalyptique a reçu les Will Eisner et Harvey Awards en 2008. Des récompenses de valeur pour une création originale réussie, pleine de trouvailles et de détails savoureux. Quelques éléments rappellent évidemment certaines références (X-Men, Watchmen), mais les auteurs s’en écartent vite, surtout grâce à une galerie de personnages hors du commun. Chacun d’eux possède son identité propre et donne envie d’en savoir plus. La suite confirmera-t-elle cette excellente impression ?
Totalement réussi, aussi bien visuellement que scénaristiquement. La découverte de deux auteurs qui méritent la reconnaissance dans notre pays.
Arnaud Gueury
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