
© 2022 Editions Delcourt

- Titre(s) : Tome 1
- Scénariste(s) - Dessinateur(s) : James Harren
- Coloriste(s) : Dave Stewart
- Editeur(s) : Delcourt
- Collection : Contrebande
- Parution : Octobre 2022
- Prix : 19,99 €
- EAN : 9782413046646
En même temps qu’une maladie venue de l’espace s’est mise à décimer la population en transformant ses porteurs en créatures horribles nommées kaijus, une chance de les combattre a été donnée à l’humanité, par l’intermédiaire de trois personnes investies des pouvoirs d’Ultramega. Mais, malgré cette puissance cosmique, les héros trépassent au terme d’un combat abominable. L’un d’entre eux a toutefois eu le temps de laisser une double descendance qui, sans le savoir, va pouvoir reprendre son flambeau, dans un monde dévasté et peut-être même déjà condamné…
« Ce que tu as abandonné dans le noir grandit. Et nous avons grandi, détachés de l’agonie de l’ego. Prêts à restaurer l’équilibre dans ce génocide que vous appelez l’ordre. »
Après avoir déjà démontré toute la force de son style dans l’univers de Mike Mignola (BPRD) ou avec John Arcudi (Rumble), James Harren se lance en solo dans un original mélange entre aventure de super-héros et histoire de kaijus. Comme le titre le laisse comprendre, Ultraman est une énorme influence – pervertie et passée à la moulinette – pour cette série dans laquelle il ne s’impose aucune retenue, démembrements, tripailles à l’air et flots de sang étant la norme. Le premier chapitre, qui démarre tambour battant sans phase de prologue, impose immédiatement cette envie de proposer un récit mature, franchement violent dans son genre, qui n’épargne personne, que ce soit les héros fraichement introduits ou d’innocents figurants noyés dans le sang des Ultramegas. Pour autant, l’auteur ne se complait pas dans la bizarrerie ou le mauvais goût car tout se justifie et une pointe d’humour vient parfois contrebalancer l’intensité de l’intrigue. Bien que frôlant l’hystérie, son dessin reste maitrisé et montre une belle créativité quant à la création des monstres. L’apport de Dave Stewart, l’un des meilleurs coloristes du marché américain, permet également à l’ensemble de rester tout à fait lisible et percutant.
Une œuvre assez particulière, souvent déstabilisante et suffisamment originale pour avoir envie d’en découvrir plus.
Arnaud Gueury
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