Titre : Lignes de fuite
Scénariste : Matz
Dessinateur – Coloriste : Luc Jacamon
Éditeur : Casterman
Collection : Ligne Rouge
Parution : Septembre 2014
Prix : 11,50€
Introspection. Après le choc du à la mort de son complice Mariano, le Tueur, au fil d’une errance en Amérique Latine, s’interroge sur la possibilité de vivre dans la légalité pour le reste de sa vie. Il pourrait gérer la société cubaine P.I.F. aux côtés de son associé Haywood, avec l’aval du parrain. Ou encore vivre caché et reclus dans la forêt avec son fils et sa compagne. Mais la menace existe toujours pour lui et surtout sa famille qu’il met perpétuellement en danger. Au cœur de la capitale chilienne, des agents français le surveillent. Malheureusement pour lui, sa seule porte de sortie est de continuer son chemin de la manière dont il l’avait commencé. Solitaire et l’arme à la main !
Matz (Parker) et Luc Jacamon (Cyclopes) ont mené le Tueur au bout de sa route. Au terme de ce treizième album, qui est en grande partie un monologue à l’instar du premier tome, le héros, si particulier, si nihiliste, tire sa révérence. Matz est arrivé au fil du temps à ce que nous nous attachions à cet homme à la moralité plus que subversive en fournissant des scénarios d’une grande qualité. Et ce dernier opus ne déroge pas à la règle. Malgré la philosophie de vie du Tueur, qui est plutôt une philosophie de la mort, on reste scotché à l’histoire car il y a du vrai dans ce qui est dit. Luc Jacamon, pour la der des ders, livre une retranscription graphique de très bonne facture avec, en sus, des décors et des paysages absolument remarquables. Les dessins et le découpage sont d’une très grande efficacité et invitent à une immersion totale.
Le Tueur, chasseur impitoyable et froid, devient une proie. La fin d’une très bonne série.
Stéphane Girardot
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