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Titre : Tu sautes, Éliot ?
Auteur : Jean Leroy
Illustrateur : Olivier Dutto
Éditeur : L’école des loisirs
Collection : Kaléidoscope
Parution : Mars 2021
Prix : 13€

Éliot est très conscient du futur rôle de roi qu’il aura à tenir à l’avenir. Pour cela, il décide de s’entraîner à affronter le danger. Son premier acte de bravoure sera de plonger depuis la plus haute branche d’un arbre dans une mare. Couronne sur la tête et cape royale sur les épaules, le lionceau entreprend l’ascension de l’arbre. Mais il lui faut grimper plus haut que le singe, puis plus que le crocodile, empêtré dans sa cape. Arrivé au sommet, la peur le gagne. Ella, une jeune crocodile un peu inquiète, le rejoint et l’amène à réfléchir à cette décision. Partagé entre son orgueil de futur roi et la peur d’être moqué par ses amis, Éliot réfléchit…

Petit prince de la savane fier de ses futurs devoirs, Éliot s’aventure dans une surenchère dangereuse dont il est conscient. Va-t-il réussir à ne pas perdre la face devant ses amis tout en prouvant son courage, et de quelle manière ? Sauver les apparences entraîne parfois à des catastrophes mais Éliot y parviendra avec beaucoup d’à-propos. Cet album nous entraîne vers les paris entre amis parfois stupides menant à une action irréfléchie et dangereuse. Mais le jeune héros parvient à s’apercevoir du danger où le mène son entêtement. Il parvient alors à trouver un subterfuge pour éviter la catastrophe. Comme quoi en réfléchissant un peu on peut ne pas perdre la face en prenant conscience de ses actes, une belle leçon à retenir dès le plus jeune âge. L’histoire est belle et l’illustration de ces animaux sauvages est superbe. Ils sont si expressifs qu’ils entraîneront aisément les jeunes lecteurs dans cette aventure. Pour sa première incursion chez l’éditeur, Olivier Dutto (Les P’tits Diables) trouve rapidement ses marques dans cet univers jeunesse.

Si respecter un pari entre amis est chose facile à faire, préserver sa vie l’est plus encore. Faire face aux moqueries peut ne pas toujours être facile mais il faut apprendre à se retirer d’un mauvais pas.

Aline Boyrie