© 2021 Editions Paquet

Titre : Intégrale
Scénariste – Dessinateur : David Ratte
Coloriste : Sylvie Sabater
Éditeur : Paquet
Parution : Août 2021
Prix : 25€

Imaginez-vous dans un monde où notre planète est polluée à un tel niveau que le port du masque à gaz est indispensable pour survivre. C’est le quotidien dans lequel vivent Daphné et Sam qui n’ont jamais eu le loisir d’observer la faune et la flore. Dans ces conditions, peut-on réellement regretter un passé totalement inconnu ? Le président de leur pays fait tout en tout cas pour entretenir cette pollution business, ce qui n’arrange rien évidemment…

Voilà une intégrale qui a de l’intérêt dans le sens où ça n’est pas une simple compilation des trois albums parus à ce jour. En effet, de nombreux bonus vous attendent tout au long de l’album ainsi qu’à la fin où David Ratte nous dévoile des anecdotes croustillantes sur la série avec l’humour qu’on lui connaît ainsi que de nombreux dessins et illustrations inédits tirés de divers projets. Beaucoup pensaient à l’époque que l’auteur ne savait pas dessiner de visages à cause de cette série, il a depuis largement prouvé qu’il possédait ce talent et nous explique les situations cocasses liées à ces questionnements. Avant d’être révélé au grand public avec sa série Le Voyage des Pères, David Ratte avait déjà publié deux tomes de Toxic Planet, série en avance sur son temps. Certes nous ne portons pas de masque à gaz mais l’environnement dans lequel nous vivons est pollué et met en péril l’avenir de l’humanité. Bien que le sujet soit un peu sombre, l’auteur manie l’humour avec beaucoup de subtilité pour sensibiliser par la même occasion son lectorat. Au fil des gags, les personnages évoluent, certains ont la conscience qui s’éveillent pendant que d’autres tels que le président du pays est et restera cynique de bout en bout.

Une magnifique intégrale qui remastérise les trois tomes déjà publiés, avant peut-être, la possible sortie d’un quatrième opus, ce que laisse penser la dernière illustration de l’ouvrage. On en salive d’avance.

Nicolas Vadeau