- Titre(s) : De Balzac à nos jours
- Scénariste(s) : Guillaume Fischer
- Dessinateur(s) : Daniele Fabiani, Laura Guglielmo & Andrea Cuneo
- Dessinateur(s) - Coloriste(s) : Mayeul Vigouroux, Fabio D’Auria, Stéphanie Lezziero & Afuro Pixe
- Coloriste(s) : Ilaria Fossi
- Couverture : Benjamin Blasco-Martinez
- Editeur(s) : Petit à Petit
- Parution : Septembre 2024
- Prix : 18,90 €
- EAN : 9782380462074
Nous avions quitté la capitale du « jardin de la France » à la veille de la Révolution française. On la retrouve en 1790, pendant la vente des biens de l’Église, puis durant toute l’époque contemporaine. Cette période, plus courte que celle évoquée dans le premier album, n’en est pas moins riche en événements variés : querelles politiques et religieuses, arrivée du chemin de fer, des Américains en 1917, accueil du congrès de Tours en 1920, et plus globalement changements majeurs ou destructions occasionnés par plusieurs guerres… Sans oublier un chapitre plus bref sur l’histoire plus récente des mandats municipaux des deux Jean, Royer et Germain…
On prend les mêmes qualités et défauts que dans le premier volume, et on recommence. C’est un peu le sentiment qui prédomine à la lecture de ce docu-BD. La partie documentaire est la plus réussie car elle résume assez bien les grandes lignes de l’histoire contemporaine de Tours tout en utilisant des visuels intéressants, mis à disposition par différents acteurs locaux à commencer par les archives municipales et départementales. On apprend beaucoup de choses en quelques pages. Si l’on se penche du côté des neuf histoires en BD, à présent, elles souffrent d’une ligne directrice discutable. On comprend qu’il faille faire des choix pour aborder de courtes temporalités en cinq planches seulement, mais les « intrigues » sont globalement trop centrées sur la guerre, le politique ou le religieux. Certes, certaines séquences étaient indispensables (le congrès de Tours, la Seconde Guerre mondiale) mais il y avait sans doute d’autres éléments à mettre en avant. Ajoutons que la critique est facile et elle vaut pour bon nombre d’ouvrages d’histoire qui se limitent à ces thèmes vus et revus. Cette remarque étant faite, le scénariste fait bien son travail pour développer les angles qu’il a choisis. Les dessinateurs et dessinatrices locaux engagés dans l’aventure, c’est une excellente idée de les solliciter, font ce qu’ils peuvent pour répondre à la commande, chacun et chacune avec son style, croquant de ci de là tel personnage célèbre ou quartier de la ville.
Une histoire de Tours qui aurait pu être plus originale mais qui n’en reste pas moins développée avec sérieux.
Nicolas Raduget
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