Titre : Nouveau départ
Scénaristes : Kevin Eastman & Tom Waltz
Dessinateur : Dan Duncan
Coloriste : Ronda Pattison
Éditeur : Soleil
Collection : US Comics
Parution : Janvier 2012
Prix : 16,95€
Encore étudiante, April O’Neil intègre le centre de recherches StockGen pour y parfaire ses connaissances. Sous la houlette du professeur Allen, elle pense participer à des expériences scientifiques ayant pour but l’amélioration de l’élevage dans un but humanitaire. Comme cobayes, l’agence utilise quatre adorables petites tortues, auxquelles elle donne les noms de Donatello, Leonardo, Michelangelo et Raphaël. Mascotte du laboratoire, un rat nommé Splinter veille sans relâche sur les quatre créatures. Une nuit, des ninjas pénètrent le centre pour les voler, ainsi qu’un mystérieux liquide mutagène, alors qu’April travaille seule. Dans le tumulte, Splinter parvient à en sauver trois, et tous tombent dans les égouts. A leur réveil, doués de parole et d’intelligence, ils s’enfuient loin de leur passé, n’oubliant pas leur frère disparu…
Près de 20 ans après leur création, les mythiques Tortues Ninja continuent d’être au top. En 2009, Nickelodeon a en effet racheté – très cher – les droits de la licence et a rapidement mis en route un projet de film, qui sera réalisé par Jonathan Liebesman (La Colère des Titans) et produit par Michael Bay. Mais le géant américain a aussi opéré un relaunch du comics, supervisé par son créateur, Kevin Eastman lui-même. A l’origine simple parodie du Daredevil de Frank Miller et du personnage d’Elektra, le succès de ces héros improbables avait dépassé les attentes de leurs créateurs. La série s’est donc prolongé de façon parfois irrégulière jusqu’à aujourd’hui, devenant culte pour toute une génération de lecteurs qui purent aussi apprécier trois adaptations ciné et une série animée, beaucoup plus comique car orientée vers la jeunesse. Sans revenir à la violence de l’œuvre originelle, Tom Waltz revient à une noirceur légère à travers un scénario qui revisite l’origine des héros sans trop la trahir. Respectant les traits de caractère bien distincts de chaque tortue, il leur rend aussi à tous le fameux bandana rouge d’origine. Le dessinateur Dan Duncan s’attache lui à offrir un graphisme mature, loin de la rondeur proprette du dessin animé. Simple mais efficace, son trait est particulièrement réussi quand il donne une expressivité stupéfiante, presque touchante, à un Splinter encore animal.
Un reboot bien fichu, qui va toucher les nombreux fans n’ayant jamais oublié leurs tortues préférées !
Arnaud Gueury
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