© 2022 Petit à Petit

• Titre(s) : Terres d’accueil – Deux familles, deux parcours, un espoir
• Scénariste(s) : Emmanuel Marie
• Dessinateur(s) - Coloriste(s) : Samuel Figuière & Valette
• Editeur(s) : Petit à Petit
• Parution : Septembre 2022
• Prix : 19,90 €
• EAN : 9782380461404

Nahja et sa fille Hiba ne rêvent que d’une chose : fuir la Syrie et la guerre omniprésente pour retrouver Wassim qui est en France depuis déjà plusieurs mois. Mais obtenir leur visa n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît même si elles y ont droit… De leur côté, Demba et Djibril vivent à Labé dans le centre de la Guinée, ils rêvent d’un monde meilleur, de sortir de leur misère et pour cela ils décident de tenter le voyage pour la France. Mais, pour cela, il leur faudra trouver des passeurs et braver bien des dangers…

Même si l’on a entendu parler dans les médias des migrations légales ou illégales, des raisons économiques, sociales ou politiques de celles-ci, on est bien conscient de ne pas connaître réellement ce que vivent les réfugiés. Terres d’accueil nous permet de suivre les parcours très différents et pourtant très similaires de deux familles qui ne rêvent que d’arriver en France. Les pages de bande dessinée réalisées par Samuel Figuière et Valette nous permettent de vivre avec ces familles les très longues étapes de leur migration. Tandis que les pages documentaires, rédigées en coopération avec l’équipe du programme ARRECO (Accueil et relocalisation des réfugiés en Europe : catégorisation et opérationnalisation) nous en apprennent beaucoup sur les conditions de ces exodes, des démarches administratives et des difficultés rencontrées par les réfugiés. Même si on se doute bien que tout est un peu édulcoré pour pouvoir être lu et compris par tous, on ne peut s’empêcher d’être horrifié de la façon dont sont traités ces gens qui fuient leur pays bien souvent à cause de la guerre et de la misère. On ne peut s’empêcher de penser que notre vie est bien plus facile que la leur et qu’il est encore plus facile de juger de leur décision, alors que nous ne serions pas capable d’endurer le dixième de ce qu’ils ont enduré pour tenter d’avoir une vie meilleure.

Un docu-BD particulièrement prenant, qui nous fait nous remettre en question quant à notre relation aux réfugiés qui arrivent dans notre pays.

Laëtitia Lassalle