- Titre(s) : Aparecida Prison
- Scénariste(s) : Christophe Bec
- Dessinateur(s) : Mirko Colak & Diego Bonesso
- Coloriste(s) : Simon Champelovier
- Couverture : Stéphane Perger
- Editeur(s) : Soleil
- Parution : Octobre 2024
- Prix : 16,50 €
- EAN : 9782302104457
Le complexe pénitentiaire d’Aparecida, au Brésil, est un enfer dominé par les gangs les plus violents du continent, tenu d’une main de fer par un directeur qui sait que tout ne tient que sur un fil. La moindre étincelle peut faire exploser la prison, comme cela s’est produit quelques temps plus tôt dans une autre ville du pays. L’incarcération de l’ancien directeur de la police militaire, condamné après un carnage, fait même monter la tension. Emmené au même moment, un ancien espoir du football doit la jouer fine pour échapper aux pièges et aux provocations…
« Les clans ont été affaiblis après les émeutes, alors ils essaient de recruter. Les gamins comme toi sont leur cible privilégiée, plus faciles à embrigader… »
Le premier tome n’avait pas vraiment convaincu, faute d’un scénario simpliste et de rebondissements invraisemblables. En publiant la suite très rapidement, l’éditeur souhaite sans doute montrer la variété des histoires et offrir un panorama plus large de ce que peut offrir cette série-concept. Si on échappe cette fois à certains clichés des récits de survie, d’autres viennent hélas prendre le relais. Le cadre de cet album, dans une prison sud-américaine surpeuplée, convoque forcément des figures de caïds un peu caricaturaux comme dans la réalité, mais c’est surtout le trop-plein de protagonistes, mus par des motivations peu claires car à peine expliquées, qui alourdit la lecture. On ne sait pas vraiment qui est le héros, quel est sa mission et pour qui il travaille, tandis que d’autres personnages, plus développés, n’ont finalement aucun rôle à jouer et disparaissent brutalement. Arrivé à la fin, on se demande vraiment quel était le message voulu par Christophe Bec, tant plein d’éléments se sont entremêlés sans mener à rien. Visuellement, Mirko Colak et Diego Bonesso font du bon travail, tentant de rendre clair une histoire qui ne l’est pas, avec un style graphique efficace appuyé par des contours de cases épais du meilleur effet.
Un deuxième tome guère plus réussi qui donne peu d’espoir pour une suite plus captivante.
Arnaud Gueury
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