- Titre(s) : Warm Springs
- Scénariste(s) : Christophe Bec
- Dessinateur(s) : Valerio Giangiordano
- Coloriste(s) : Stefania Aquaro
- Couverture : Stéphane Perger
- Editeur(s) : Soleil
- Parution : Septembre 2024
- Prix : 15,95 €
- EAN : 9782302102996
Un petit groupe d’amis se donne pour défi d’accomplir l’ascension du Mont Jefferson, un volcan endormi de l’Oregon. Accompagnés par un guide expérimenté, ils espèrent que l’une d’entre eux retrouvera un peu le goût de vivre après une expérience particulièrement traumatisante. Après une mise en route tranquille au cœur d’une réserve indienne, les alpinistes approchent des premières difficultés quand arrive un terrible accident. Un enfant tire sur Sandy puis meurt en prenant la fuite. Terrifiés par la possible réaction du groupe de chasseurs, ils décident d’éviter toute discussion et de tenter de leur échapper…
« Faut pas trainer dans le coin! Ces gars vont nous désigner responsables de la mort du petit!
– C’est pour ça qu’il faut foutre le camp et avancer le plus vite possible! »
Christophe Bec a toujours été attiré par les récits de genre, dont il est devenu l’un des spécialistes dans le domaine de la bande dessinée franco-belge. A la tête de l’excellente collection Flesh & Bones chez Glénat, il avait d’ailleurs contribué à la création de plusieurs très bons récits horrifiques qui jouaient habilement avec les codes et réinterprétaient de grands classiques à travers une vision plus moderne. En s’essayant ici au récit de survie en milieu hostile, il se fourvoie hélas dans des proportions étonnantes au vu de ses qualités de scénariste. Plutôt que d’user des poncifs habituels pour mieux surprendre et innover, il les utilise comme uniques ressorts dramatiques, brodant un scénario ultra basique autour de personnages tellement caricaturaux qu’ils en sont grotesques. Leur manque total de caractérisation fait d’ailleurs qu’on ne s’y attache jamais et qu’ils peuvent disparaître avant qu’on ait retenu leur nom et sans que cela procure la moindre émotion. Le dessin de Valerio Giangiordano, pas aidé par cette mince intrigue sans relief, ne permet pas non plus de s’y accrocher. Son trait manque de personnalité et l’encrage est bien trop sombre, ce qui enlève souvent de la lisibilité.
Un premier tome plus que poussif qui fait douter de l’intérêt du concept.
Arnaud Gueury
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