
© Dupuis 2021
Titre : La Guerre olympique
Scénariste : Fabien Vehlmann
Dessinateur : Yoann
Coloriste : Fabien Alquier
Éditeur : Dupuis
Collection : Tous Publics
Parution : Septembre 2021
Prix : 13,95€
Après avoir été contraint d’enfiler à nouveau le costume de SuperGroom, Spirou est enlevé par une mystérieuse organisation internationale et parachuté au cœur de la Guerre olympique, un tournoi de super-héros venus du monde entier. Créée pour déterminer qui était le meilleur de tous, cette série d’épreuves est pour la première fois diffusée sur Internet, permettant à chacun d’assister aux combats. Loin d’être favori, Spirou est heureusement assisté à distance de ses amis et d’une alliée sur place, la mystérieuse – hum ! – Superglue. Ainsi, pendant que Champignac et Fantasio… pardon, Fantastik le Mirifique enquêtent sur l’organisation B.A.D.A.S.S., SuperGroom va se confronter aux plus grands champions, notamment le favori, Chapeau Noir…
« Je connais bien vos exploits en Belgique, SuperGroom: je pense que vous êtes quelqu’un de bien. Et puis, franchement: votre présence ici est si ridicule et maladroite que vous êtes forcément dénué d’amour-propre! »
Fabien Vehlmann et Yoann poursuivent donc ce qui n’était au départ qu’une plaisanterie et est devenu leur véritable alternative à la série régulière. On pourra longtemps argumenter autour du bien-fondé de cette énième série parallèle, du flou artistique quant à la ligne éditoriale, de la justification du format et du registre super-héroïque pour toucher un jeune public qui est plutôt avide de manga, mais le fait est que ce titre existe et perdure. Mais alors, pour quel lectorat ? SuperGroom ne semble en effet pas cocher les cases du plus grand nombre, se coupant des nostalgiques purs et durs, des adolescents ayant d’autres priorités ou des lecteurs occasionnels plutôt dirigés vers les classiques. Restent les curieux qui ne jugeront pas que le fond ou la forme, pour apprécier cette aventure fantaisiste, pas très originale tant elle brasse les poncifs du genre sans surprise – en gros, un escape game géant (presque) sans pièges mortels et jeux sadiques. Ce deuxième tome est toutefois meilleur que le précédent, avec plus de rebondissements, de personnages et d’humour, et un contexte général qui prend de l’ampleur. Le dessinateur, lui, semble beaucoup s’amuser en obtenant davantage de liberté. Ses planches sont plus dynamiques et son style plus délié et personnel, ce qui ne peut que contribuer à rendre l’ensemble plus agréable.
Une série qui aura du mal à trouver sa place mais possède les bases pour proposer quelque chose de différent.
Arnaud Gueury
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