Titre : Super Rainbow
Scénariste – Dessinatrice – Coloriste : Lisa Mandel
Éditeur : Casterman
Collection : Professeur Cyclope
Parution : Août 2015
Prix : 16€
Alors qu’elles profitent d’un moment de tendresse allongées dans l’herbe à flan de colline, Lisa et Francisse assistent à l’apparition de Cumulonimbus venu pour détruire la Terre. Ni une ni deux, elles avertissent les forces de l’ordre et se retrouvent au Ministère des Armées qui prend leur témoignage très au sérieux. Dans la foulée, une réunion de crise des Services Secrets Francophones est organisée à laquelle les deux jeunes filles sont conviées. L’heure est grave et il est temps d’utiliser l’arme secrète : les combinaisons Super Rainbow. Conçues dans un lycra spécial, elles confèrent à ceux qui les portent des super-pouvoirs. Pour les activer, il suffit de faire l’amour et d’avoir un orgasme, un modus operandi inconnu de Lisa et Francisse au moment où elles se retrouvent involontairement en possession des super-tenues. Traquées par l’armée, elles se croient perdues. Il ne leur reste alors que quelques minutes pour faire l’amour une dernière fois et… bam ! C’est ainsi que débutent les aventures des Super Rainbow !
Envie de vous détendre et de lire quelque chose de complètement déjanté ? Super Rainbow est pour vous ! Lisa Mandel (Eddy Milveux) vous entraîne dans des aventures dont l’idée de départ est complètement loufdingue : des super-combinaisons aux pouvoirs incroyables qui s’activent après un orgasme ! Vous aurez compris que l’humour est de rigueur mais pas que. En effet, outre le fait que l’auteure joue sans vergogne de l’autodérision (car Lisa, c’est elle !), ses personnages principaux sont des femmes qui de surcroît sont homosexuelles. De quoi faire enrager certains rétrogrades. Well done ! Et vous n’êtes pas au bout de vos surprises car comme chacun sait, les histoires d’amour finissent mal, en général (merci les Rita Mitsouko !). Pour information, le premier épisode de cet album a été réalisé dans le cadre des 24 heures de la bande dessinée de Bruxelles en 2012 et redessiné pour l’occasion. Les autres ont été publiés dans le magazine en ligne Professeur Cyclope durant l’année 2014. La fin, quant à elle, est totalement inédite. Le dessin est complètement dans l’esprit des publications web. Un graphisme simple mais efficace où chaque histoire est mise en couleurs de façon mono-chromique avec des tons pastel de manière à ce que les «Rainbows» flashent un maximum (au passage un autre symbole gay, et toc !).
Merci Lisa Mandel pour cette lecture… jouissive !
Stéphane Girardot
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