- Titre(s) : La Tombe d’Ybwen
- Scénariste(s) : Greg Pak
- Dessinateur(s) : Diego Galindo
- Coloriste(s) : Francesco Segala
- Couverture : Kyle Lambert
- Editeur(s) : Mana Books
- Parution : Juillet 2023
- Prix : 16,00 €
- EAN : 9791035504397
Alors que la petite bande d’Hawkins se remet péniblement de son combat face au flagelleur mental, Will peine de son côté à se remettre de la mort du petit ami de sa mère, Bob Newby, qui avait su le réconforter au bon moment. Marqué par cette perte, il est alors abordé par M. Clarke, l’enseignant en charge du club d’audiovisuel fondé par Bob. En fouillant dans de vieilles affaires de l’école, il a découvert une carte au trésor censée mener à la tombe d’Ybwen, un indice que Will va s’empresser de suivre. Mais ses amis ne semblent pas très enthousiastes à l’idée de se lancer dans la forêt alors qu’une tempête de neige est annoncée. Pour exorciser la mort de Bob, Will décide alors de se lancer seul…
« Je ne peux pas te ramener. Mais tu m’as laissé une énigme. Alors si je dois choisir entre te détester pour nous avoir quittés ou l’aventure et le mystère… eh bien, rien de plus facile. »
Si les précédents tomes de cette adaptation revenaient pour le plus souvent sur des événements évoqués mais non dévoilés dans la série de Netflix, approfondissant des secrets ou des mystères surnaturels, Greg Pak revient aux sources mêmes de la création des frères Duffer et exploite les liens entre les jeunes héros dans une histoire empruntant aux aventures des années 80. Source d’inspiration évidente de Stranger Things, le film Les Goonies est encore plus logiquement la base de cette intrigue, par l’intermédiaire de l’ombre omniprésente du personnage de Bob Newby, incarné par Sean Astin, inoubliable interprète de Mikey, et d’un récit qui abandonne les effets fantastiques pour se recentrer sur une chasse au trésor traditionnelle qui pourra ramener les lecteurs vers de vieux rêves d’enfants. Pour illustrer cet opus plus émouvant et crédible, Diego Galindo use d’un trait photoréaliste qui fonctionne parfaitement bien. On sent bien à quel moment l’artiste espagnol s’appuie sur des images tirées de la série mais il le fait avec une vraie science du dessin. L’ensemble est ainsi fluide, dynamique, avec de très belles ambiances que la colorisation de Francesco Segala appuie à merveille.
Un album qui rend un bel hommage à un monument des années 80 qui ne vieillira jamais. Goonies never say die !
Arnaud Gueury
Réagissez !
Pas de réponses à “Stranger Things #5”