Titre : Hiérarchisation
Scénaristes : Kieron Gillen & Si Spurrier
Dessinateur : Emilio Laiso
Coloriste : Rachelle Rosenberg
Couverture : Ashley Witter
Éditeur : Panini Comics
Collection : 100% Star Wars
Parution : Avril 2019
Prix : 18€
Après sa première rencontre avec le docteur Chelli Aphra, l’ex capitaine Magna Tolvan a été rétrogradée au rang de lieutenant et envoyée sur une base éloignée de la bordure extérieure. Attaquée par un groupe inconnu, elle se retrouve une fois encore confrontée à son ennemie. Le face-à-face, inattendu, rapproche les jeunes femmes de manière troublante avant que l’archéologue ne la laisse avec ses doutes. Pour Aphra, la mission continue. Sous la coupe du mortel droïde Triple-Zéro, elle est chargée de récupérer des informations capitales en compagnie de mercenaires aussi dingues que dangereux. Du moins presque autant qu’elle…
« Tout ce que je vois, c’est que vous devez avoir un sacré vécu. C’est comme mes électrotatouages. Pourquoi je m’en suis fait, alors que plus personne n’en porte? Les gens intéressants ne prêtent pas attention à ceux qui n’ont rien à raconter. »
Peut-être est-ce un hasard, mais le changement de scénariste, opéré en douceur dans ce tome grâce à une collaboration ponctuelle entre Kieron Gillen et Simon Spurrier, coïncide avec une intrigue beaucoup trop centrée sur le jeu amoureux entre Aphra et l’agent impérial Tolvan, qui parasite un peu le casse spectaculaire montée par la scientifique. Ce n’est pas tant un problème que Disney se sente obligé de contenter les minorités dans ses moindres productions, mais cette romance n’apporte pas grand chose et se révèle terriblement gnangnan jusque dans sa mise en scène et cela saborde un peu le reste du scénario qui multiplie heureusement d’intéressants protagonistes secondaires et les clins d’œil, comme l’apparition d’un imposant vaisseau Lucrehulk de la Fédération du Commerce (vu dans l’Episode I) ou de la rebelle Hera Syndulla (découverte dans la série animée Star Wars Rebels). Sans atteindre l’excellent niveau de Kev Walker, le jeune dessinateur italien Emilio Laiso s’en sort bien et assure la transition avec talent. Son adaptation est réussie, par un trait réaliste qui ne tranche pas avec celui de son prédécesseur et laisse augurer une suite de qualité.
Une nouvelle histoire de casse spatial, un peu parasitée par une sous-intrigue peu passionnante.
Arnaud Gueury
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