
© 2016 Sandawe
Titre : Kampuchéa
Scénariste : Didier Quella-Guyot
Dessinateur – Coloriste : Jean-Claude Bauer
Éditeur : Sandawe
Parution : Août 2016
Prix : 11,95€
Cham rend visite à son père adoptif avec lequel il a rompu les ponts depuis des années. Il lui explique ce qui lui arrive et essaye de trouver des indices dans son passé car il semble que ce soit là que se situe la clé du problème. L’écrivain comprend alors l’origine de ses cauchemars où il voit cette petite fille, qui ne sait dire qu’Okuta en parlant de sa poupée, et cette explosion. Son père lui révèle aussi son implication dans ce drame. Ysabe, Salif et Phil sont désormais convaincus du fait que Chamroun est manipulé et qu’il n’a pas écrit Otaku. Ils essayent de l’aider de leur côté car ils entrevoient une issue néfaste à cette situation. Saura-t-on qui est l’auteur du roman ? Découvrira-t-on l’identité de celui ou celle qui traque Cham avant que cela ne finisse mal ? S’agit-il de la même personne ? A-t-elle un rapport avec la petite fille du Kampuchéa ?
Avec Kampuchéa, Didier Quella-Guyot (Facteur pour femmes) ferme le thriller urbain qu’il avait entamé il y a trois ans déjà avec Otaku. Une attente qui n’aura pas était veine car ce deuxième volet de Spyware est vraiment de bonne qualité. Nous avions quitté le héros, Cham, dans une situation assez déstabilisante et nous le retrouvons ici dans une enquête effrénée au suspense intense où les seconds couteaux – Ysabe, Phil et Salif – sont bien mis en valeur. Même si l’identité du manipulateur/traqueur paraît relativement évidente, le scénariste nous propose une fin à la fois intéressante et surprenante. Le trait réaliste de Jean-Claude Bauer sert correctement le récit. Le dessinateur parvient au mieux à retranscrire l’ambiance pesante en général et plus particulièrement des dernières pages grâce à une représentation bien sentie d’un des personnages (nous ne dirons pas lequel, vous le découvrirez par vous-même !) et à sa mise en scène du huis-clos.
Spyware est un bon thriller en deux tomes. Mais n’oubliez pas, « Big Brother is always watching you ! »
Stéphane Girardot
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