Titre : Tome 1
Scénaristes : Pierre Dragon & Alain Gillot
Dessinateur – Coloriste : Fred Lamour
Éditeur : Casterman
Parution : Février 2015
Prix : 13,50€
Simon Munch et son équipier Adrien Sartori, deux membres de la D.N.A.T. (Direction Nationale de l’Anti-Terrorisme), sont en planque pour une énième mission ensemble. Cependant celle-ci est particulière car l’épouse de Simon est sur le point d’accoucher. Il est persuadé que Stéphanie n’accouchera qu’au crépuscule comme toutes les femmes de la famille de cette dernière. Manque de chance, elle est l’exception et il ne la rejoint qu’une fois l’accouchement terminé. Prenant conscience du fait qu’il est papa, l’agent décide de changer de service et intègre quelques temps après le S.P.R.G. pour un poste plus tranquille. Sa première mission semble simple. Il est chargé, avec son équipe, de la surveillance du numéro deux du pétrole en France qui doit signer un accord avec le nouveau pouvoir libyen. Mais, car il y a un mais comme souvent, une menace terroriste plane sur la rencontre. Et Simon va en quelque sorte devoir rempiler et assurer comme avant.
Le duo de scénaristes nous embarque dans un polar qui fonctionne bien et ce qui transparaît de cette histoire, c’est que ça sent le vécu. Cela fait vrai. Pourquoi ? Certainement parce que la vie privée des agents est abordée (et oui, ces gens-là ont aussi une vie privée) et que cela les rend de suite plus sympathiques (même s’ils font souvent la gueule dans l’histoire), plus abordables leur donnant ainsi plus de profondeur. Ou encore parce que l’intrigue est bien ficelée et tient la route. Mais aussi et surtout parce qu’Alain Gillot est un touche-à-tout qui s’est adjoint une personne qui travaille encore dans les Renseignements Généraux aujourd’hui pour écrire ce récit : Pierre Dragon (qui n’est absolument pas son vrai nom vous vous en doutez bien). D’ailleurs, les deux auteurs avaient déjà collaboré pour Une histoire du 36 Quai des Orfèvres. Fred Lamour, quant à lui, réalise ici sa première publication et le dessinateur s’en tire avec les honneurs. Malgré quelques petites imperfections, le style réaliste de l’auteur fait son office. De plus, son choix d’une palette chromatique plutôt grisâtre pour la mise en couleur est très en phase avec l’environnement urbain et l’austérité ambiante qui défilent au gré des planches.
Un polar vraiment intéressant.
Stéphane Girardot
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