© 2025 Dupuis
- Titre(s) : Le Trésor de San Inferno
- Scénariste(s) : Lewis Trondheim
- Dessinateur(s) - Coloriste(s) : Fabrice Tarrin
- Editeur(s) : Dupuis
- Collection : Tous publics
- Parution : Septembre 2025
- Prix : 13,50 €
- EAN : 9782808510417
Spirou et Fantasio roulent à toute allure en direction de San Inferno, village troglodyte perdu dans le désert, à cinquante kilomètres d’une épicerie et à 200 d’un hôpital. Fantasio a été mis sur la piste d’un scoop retentissant qui fera baver de jalousie tous ses collègues. Mais il refuse d’en parler tant qu’il ne l’a pas constaté de ses yeux. En chemin, ils tombent évidemment sur Seccotine… Qui l’emportera sur l’autre dans cette lutte professionnelle ? Qu’est-ce qui les attend dans ce village atypique ? Une grande aventure, bien sûr… Et le Marsupilami est avec eux pour les tirer d’affaire en cas de coup dur, c’est certain…
Le principe de cette collection « classique » est de rappeler les grandes heures de Spirou et Fantasio, incarnées par la période Franquin (même si d’autres auteurs ont tutoyé les étoiles ensuite, avec ou sans cidre, ou réglé les comètes comme des horloges). Pour mener à bien cette mission ici, on a fait appel au duo expérimenté Trondheim-Tarrin, chacun ayant déjà œuvré séparément dans cet univers parallèle à la série-mère. Le premier, déjà auteur de Panique en Atlantique avec un autre Fabrice (Parme), développe ici une intrigue plus simple mais efficace – qui n’ouvre pas cinquante pistes pour oublier de les refermer mais au contraire referme vite ses fausses pistes – et qui prend toute sa saveur par les touches réussies d’humour. Le deuxième change encore un peu de style pour se rapprocher encore plus de son modèle Franquin par rapport aux deux épisodes signés auparavant (Le Tombeau des Champignac et Spirou chez les Soviets). Il y perd un peu de sa propre personnalité mais c’est sans doute le prix à payer pour cette collection dont l’esprit est d’être fidèle aux canons d’origine. De ce point de vue-là, plusieurs cases forcent le respect et l’admiration. En fin de compte, le duo fonctionne bien, avec un bel équilibre donnant une bonne histoire très fluide (un peu trop ?) qui se lit très vite. L’ensemble reste plus sage que ce que ces auteurs peuvent produire d’habitude mais se laisse suivre avec un plaisir nostalgique non dissimulé. Seule l’absence de Spip, inexpliquée dans l’histoire, dénote un petit peu, et peut être considérée comme un résidu de provocation.
Un Spirou et Fantasio classiquement classique, et c’est déjà pas mal.
Nicolas Raduget












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