Titre : Fondation Z
Scénariste : Denis-Pierre Filippi
Dessinateur : Fabrice Lebeault
Coloriste : Greg Lofé
Éditeur : Dupuis
Collection : Tous publics
Parution : Avril 2018
Prix : 14,50€
Une fois n’est pas coutume, cette aventure de Spirou et Fantasio débute par l’attaque d’un transporteur extraterrestre par un vaisseau spatial duquel sortent bientôt trois personnages familiers de la série pilotant d’énormes robots : le comte de Champignac et les deux Z emblématiques, Zorglub et Zantafio. Leur objectif : réaliser une mystérieuse transaction pour se rendre propriétaires d’un petit océan. Pendant ce temps, l’agent Spirou prend connaissance de cette opération menée par la « Fondation Z » et la valide sur son clavier tactile volant ultra-sophistiqué. En réalité, il surveille de près les agissements de cette organisation, et doit bientôt faire avec sa sœur, Seccotine, honte de la famille car entrée dans la rébellion. Ensemble, ils vont devoir échapper à la répression avec l’aide d’un sauveur « furtif » et surtout providentiel, en la personne de Fantasio…
On ne va pas se mentir, la première lecture nous a complément déboussolés, perdus que nous étions dans cet univers futuriste aux accents « steampunk », bien éloignés de la quiétude d’un village paisible comme Champignac-en-Cambrousse. Le concept de la collection prend ici tout son sens avec deux auteurs qui s’amusent à nous donner leur vision des personnages, un regard radicalement différent des canons de la série officielle. Une fois cette vision acceptée, la relecture s’impose pour découvrir toutes les belles choses que nous proposent les créateurs de cet album délirant, accompagnés aux couleurs par Greg Lofé. Le scénario de Denis-Pierre Filippi passe d’incompréhensible à complexe, un progrès qui reste légèrement insuffisant pour prendre un plaisir total. En revanche, on ne peut qu’être admiratif du travail graphique de Fabrice Lebeault, qui réalise des planches souvent très audacieuses, fourmillant de détails, de cadrages osés, et d’engins spectaculaires. Les personnages principaux, traités de manière plus réaliste qu’à l’accoutumée, se fondent idéalement dans cette histoire pas toujours simple à suivre mais au dénouement bien amené.
Le concept des « Spirou de » poussé à l’extrême. Un album à relire pour en apprécier toute la saveur.
Nicolas Raduget
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