Titre : Wonderland
Scénaristes : Giles Daoust & Christophe Bec
Dessinateur : Stefano Raffaele
Coloriste : Marcelo Maiolo
Couverture : Pierre Loyvet
Éditeur : Soleil
Parution : Février 2021
Prix : 14,95€
Après avoir été entraîné malgré elle dans la spirale infernale de la drogue nommée « Spider », Charlie Dubowski s’est jurée d’infiltrer le réseau de trafiquants à son origine pour le faire tomber et trouver le moyen d’échapper à la dépendance. Sans soutien de sa hiérarchie, hormis celui de son partenaire, inquiet de la voir affronter seule une nébuleuse aussi opaque qu’inquiétante, la policière se rapproche d’Arachné, numéro 2 de l’organisation qui s’est entichée d’elle. Après quelques livraisons, Charlie parvient à atteindre un laboratoire et partage ses découvertes avec un spécialiste. Les premiers résultats la confortent hélas dans ses inquiétudes…
« La Spider est addictive dès la première prise. J’ai besoin que vous trouviez un remède… Je dois décrocher, vite! Je commence à développer des effets secondaires… »
Après un premier tome qui jouait à fond la carte de l’ambiance glauque sans prendre le temps de réellement développer son univers et ses héros, cet album conclut déjà l’aventure. Autant dire que rien n’a pu être approfondi et que les personnages restent unidimensionnels dans le meilleur des cas. Impossible de s’attacher à eux, d’être bouleversé par ce qui leur arrive, rien ne touche à aucun moment. Les lecteurs qui seront restés sur une impression très mitigée du tome précédent pourront donc passer leur chemin et se rabattre sur d’autres œuvres des auteurs, capables de tellement mieux. Les autres retrouveront l’ambiance très noire mise en image avec talent par Stefano Raffaele, sans aucun doute la seule réussite d’un titre mineur qui n’aura pas eu les moyens de dépasser un cadre très formaté et très peu original, qui se sera contenté d’une succession d’images choc et parfois racoleuses sans la moindre émotion.
Un diptyque qui ne doit pas faire oublier l’immense talent de ses auteurs dont on vous conseillera par contre tous les autres travaux en priorité.
Arnaud Gueury
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