
© 2024 Philéas

- Titre(s) : D’or et d’ivoire
- Scénariste(s) : Corbeyran & Achille Braquelaire
- Dessinateur(s) - Coloriste(s) : Salaheddine Basti
- Editeur(s) : Philéas
- Parution : Mai 2024
- Prix : 16,90 €
- EAN : 9782491467777
La journaliste Iris Speranza se voit confier une bien périlleuse mission lorsque son patron l’envoie en Tanzanie pour reprendre l’investigation menée par son défunt collègue Axel Schwartz sur le trafic d’ivoire. Sur place, elle constate rapidement l’ampleur de la tâche, rendue difficile par la corruption généralisée et les énormes intérêts en jeu. Grâce à quelques hommes de bonne volonté, courageux et déterminés, Iris parvient à reprendre le fil de l’enquête, qui la mène sur une société internationale ayant de multiples activités illicites dans la région…
« Nous faisons un métier dangereux, mais il faut bien que quelqu’un le fasse… Les animaux ne sont pas armés pour lutter contre l’homme! »
Il y a beaucoup de choses intéressantes à retirer de ce premier album en annonçant d’autres, à commencer par une approche très documentée des différents trafics secouant l’Afrique de l’est, les prises d’intérêts de pays étrangers tels que la Chine, les maigres moyens accordés aux défenseurs de la loi et aux risques encourus par les lanceurs d’alerte, si bien que les quelques défauts de cet album peuvent être acceptés sans trop sourciller. Car il y a justement beaucoup de choses relatées, peut-être trop pour le propre bien du récit, avec des protagonistes n’ayant pas le temps d’évoluer correctement et défiant souvent la vraisemblance. Le rapport entre réalisme (du contexte) et fiction (des péripéties) n’est pas très équilibré, d’autant plus que le style de Salaheddine Basti est lui aussi un peu fluctuant et encore « vert », allant de séquences bien maitrisées à d’autres plus maladroites, notamment dans les scènes d’action, avec des couleurs un peu plates. Là également, on sent un gros potentiel nécessitant du temps pour pleinement s’exprimer, ce que l’on est prêt à accepter pour découvrir d’autres aventures journalistiques de l’héroïne.
Une série encore un peu naïve qui peut toutefois gagner en intensité à l’avenir.
Arnaud Gueury
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