© 2024 Philéas
- Titre(s) : Le Clan du Train
- Scénariste(s) : Sylvain Runberg, Olivier Truc & Gaël Branchereau
- Dessinateur(s) : Damour
- Coloriste(s) : Greg Lofé
- Editeur(s) : Philéas
- Parution : Avril 2024
- Prix : 19,90 €
- EAN : 9782491467357
La communauté de la Source est toujours en proie au doute et à la colère depuis la mort de l’herboriste qui garantissait quelques soins sommaires aux habitants. Une enquête a été ouverte par le conseil, qui n’a pas hésité à braver quelques interdits en autorisant le port d’une arme ou en faisant revenir une vieille connaissance dont la présence est peu appréciée. Très vite, quelques indices découverts sur le lieu du crime laissent entrevoir une piste. Mais il faut agir vite, car des malades nécessitent l’attention et une autre communauté bien plus belliqueuse approche du village…
« Quand le cercle des disparus a choisi de m’exclure, je me suis juré de me venger, et puis… avec le temps, je n’ai plus ressenti que du mépris pour ce cirque. »
Cette fin d’enquête, qui met un terme au cycle mais laisse entrevoir des possibilités de suite, n’est hélas pas plus convaincant que le premier tome. Très peu d’éléments qui auraient pu faire l’originalité de cette série post-apocalyptique sont réellement exploités par le trio de scénaristes, à commencer par le lieu même de l’action, un village français reculé dont on ne voit presque rien. L’irruption d’une autre bande de survivants violents ne sert pratiquement à rien non plus, si ce n’est créer une sensation de danger bien vite résolue, la confrontation tournant aussi court que la motivation de leur chef, un sous-Negan grimaçant sans une once de charisme. Un trop plein de querelles entre absolument tous les personnages donne une lecture un peu fatigante, pas aidée par des dialogues oscillant sans raison entre un langage soutenu et une grossièreté surprenante et superflue. Seul Damour parvient un peu à tirer son épingle du jeu, par quelques décors très réussis et des ambiances correspondant bien au récit.
Une série décevante qui ne trouve pas son ton et l’équilibre nécessaire.
Arnaud Gueury
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