
© 2016 Le Lombard
Titre : Gold Black
Scénariste : Benec
Dessinateur : Thomas Legrain
Coloriste : Elvire De Cock
Éditeur : Le Lombard
Collection : Troisième Vague
Parution : Juin 2016
Prix : 12€
Trois ans après. Sisco travaille comme garde du corps pour une société privée de protection depuis sa mise à l’écart de la D.G.S.P.P.R.. D’ailleurs, l’ancien agent est actuellement en Nouvelle-Calédonie où il est en charge d’un grand patron du SBF120. Au Soudan quelques heures plus tard, une O.N.G. est prise pour cible par un groupe islamiste armé qui prend en otage un certain nombre de personnes dont fait partie Manon Jouvert. Nouvelle-Zélande, le même jour. Près d’un site ultra-sécurisé du gouvernement, un couple de faux touristes mais de vrais agents de la D.G.S.E. fait mine de prendre des photos afin de réaliser les derniers repérages de sa mission. Le soir venu, ils pénètrent par effraction dans les lieux mais les choses tournent mal. Même si le travail est fait, un des barbouzes est gravement blessé et une extraction rapide est nécessaire. Cependant, à l’Élysée le discours est tout autre. Le nouveau Président veut étouffer cette affaire afin de ne pas revivre une affaire « Rainbow Warrior ». Dupré suggère alors au Chef de l’État de reprendre contact avec Sisco pour « nettoyer » tout ça.
Gold Black ouvre de très belle manière ce nouveau diptyque des aventures de Sisco que nous avions laissé précédemment dans une situation globale délicate. Benec utilise judicieusement l’ellipse temporelle de trois ans pour mettre en scène un héros régénéré. Cependant, il ne va pas profiter très longtemps de la tranquillité qui lui offre son nouveau job car des évènements indépendants de sa volonté vont le replonger dans le circuit. Le scénariste développe ainsi un récit très intéressant où la psychologie de Sisco a évolué, qui ne manque pas d’action et qui « surfe » habillement sur la vague de l’ancien scandale ayant ébranlé la Vème République : l’affaire « Rainbow Warrior ». Un très bon album où Thomas Legrain (Bagdad Inc.) réalise une excellente prestation graphique dont le niveau est encore un cran au-dessus. Le trait réaliste du dessinateur est plus percutant que jamais. Le dessin allie fluidité et dynamisme avec bonheur. Petite nouveauté, Filippo Rizzu (Du plomb pour les garces) passe la main pour la mise en couleurs à Elvire De Cock (L’héritage des Taïronas) qui a très bien pris la mesure du personnage et de son univers. La coloriste en exécute de fait une parfaite mise en valeur.
Sisco est une série qui ne déçoit jamais !
Stéphane Girardot
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Une réponse to “Sisco #9”
5 octobre 2019
Sisco #10 - La Ribambulle[…] Benec ferme de belle manière la parenthèse néo-zélandaise de Sisco qu’il avait ouverte avec Gold Black. Un album toujours aussi prenant et intéressant où sont dévoilés les rouages des négociations […]